Ramallah, le 2 octobre 2019, WAFA- Dans une tentative d’obtenir des aveux pendant l’interrogatoire, les autorités israéliennes adoptent des moyens multiples de torture physique et psychologique contre les prisonniers palestiniens, comme outil de vengeance et de faire pression sur eux, selon le club du prisonnier palestinien.
Dans son communiqué de presse publié aujourd’hui, le club a précisé que 95% des détenus sont exposés à la torture dès l’arrestation et cela s’étend à l’interrogatoire et même pendant leur détention dans les prisons.
73 prisonniers ont été tués suite à la torture par l’occupation israélienne depuis 1967, notamment les prisonniers Arafat Jaradat, Raed Al-Jaabari, Yaseen Al-Saradeeh, Aziz Aweisat, Mohammad Al-Khateeb et le dernier, Nassar Taqatqa qui a succombé suite à la torture en juillet 2019.
Le club a souligné que la définition de la torture ne se limite pas à la violence commise contre le prisonnier lors de l’interrogatoire et l’arrestation, mais toutes les mesures répressives entrainant à la mort lente du prisonnier, sans oublier l’isolement sous des conditions lamentables non-sanitaires, les transferts constants entre les prisons et la politique de la négligence médicale.
Depuis le début de l’année 2019, les unités répressives de l’administration pénitentiaire ont effectué des procédures qui durent depuis février dernier, dont des incursions massives dans les cellules des prisonniers, en utilisant des bombes assourdissantes, des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène, les matraques et les chiens policiers, causant des blessés qui sont enchainés par la suite dans les lits pendant des jours sans recevoir les soins nécessaires.
Les prisonniers qui ont été blessés pendant leur arrestation souffrent de problèmes de santé même après leur libération suite à la négligence médicale.
Au fur et à mesure des années, des centaines de témoignages des prisonniers dans les centres d’interrogatoire exposent la torture, les menaces et l’agression commises pendant l’interrogatoire et cela comprend toutes les catégories de détenus : les enfants, les femmes, les jeunes et les vieillards.
Parmi d’autres moyens utilisés pendant l’interrogatoire : la privation de sommeil lors de séances d’interrogatoire qui durent environ 20 heures avec les insultes, les menaces d’arrestations des membres de la famille, de l’agression sexuelle ou du meurtre, privation d’utiliser les toilettes, de prendre une douche ou de changer les vêtements, entre autres.
En ce qui concerne les conditions de détention, le prisonnier peut être placé à l’isolement dans des cellules étroites qui manquent de fenêtres, privé d‘hygiène et de nutrition, cela avait entrainé la mort de dizaines de prisonniers.
Il vaut la peine de mentionner que le prisonnier Samer Al-Arbeed (44 ans) de Ramallah, a été torturé dans la prison d’Al-Maskoubiya qui est le pire centre d’interrogatoire de l’occupation israélienne.
Le prisonnier se trouve actuellement à l’hôpital ‘Hadasseh’ dans un état critique, souffre de fractures dans la cage thoracique, des blessures dans tout son corps et d’une insuffisance rénale, selon son avocat.
Le club du prisonnier palestinien a fait savoir également que les centres d’interrogatoire les plus terrifiants concernant la torture des prisonniers qui se poursuit en dépit des chartes et des accords internationaux, sont : Al-Maskobyeh, Betah Tikva, Ashkelon, Al-Jalama.
Il a invité les institutions nationales, arabes et internationales des droits de l’homme de remplir leurs rôles nécessaires concernant les crimes de l’occupation et leur danger sur l’humanité.
N.S/F.N