Ramallah, le 24 mars 2021, WAFA- La Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers a révélé aujourd’hui que les forces d’occupation israéliennes ont torturé l’adolescent Nour al-Din Nasri Obaid lors de son arrestation et son interrogatoire.
Obaid, âgé de 17 ans, de la localité d’Al-Issawiya à Jérusalem occupée, a dit à son avocat : « J'ai été arrêté lors des affrontements qui ont éclaté dans ma localité, lorsque des agents de l'armée israélienne m'ont attaqué et m'ont battu arbitrairement avec les mains, les pieds et avec les armes qu'ils portaient, me blessant à la jambe, et par des ecchymoses, et en raison de la sévérité des coups, je ne pouvait pas me tenir debout, alors les soldats m'ont traîné sur le sol et m'ont jeté à l'intérieur de la jeep militaire, et ils ont continué à me battre sans pitié pendant que j'étais à l'intérieur de la jeep. »
Il a poursuivi : « J’ai été transporté au centre de police d’Abu Ghoneim au sud de Jérusalem occupée pour l'interrogatoire et là j’ai été interrogé pendant une heure, alors que mes mains et mes pieds étaient menottés et pendant l'interrogatoire, les enquêteurs ne me permettaient pas d’aller aux toilettes, après la fin de l'interrogatoire, ils m'ont détenu dans la cour du centre dans le froid et à l'air libre alors que j’étais menotté jusqu'à deux heures au milieu de la nuit, puis ils m'ont transféré dans les cellules ‘Maskubiya’. »
Obaid a décrit les cellules d’Al-Maskubiya, en disant : « Les conditions des cellules "Maskubiya" sont désastreuses car les pièces à l'intérieur de la section sont sales, les couvertures fournies par l'administration pénitentiaire aux détenus sont sales et remplies de germes et d'insectes, et provoquent une sensibilité cutanée, les repas fournis sont de qualité et de quantité médiocres. À part cela, les geôliers d’occupation traitent les détenus d’une manière très dures et pénible car ils les agressent, les battent et les maltraitent pour de faux prétextes et excuses.
Obaid a ajouté : « Je suis resté dans les cellules de Maskubiya pendant 12 jours, et après cela, j’ai été transféré à la prison israélienne d’Ovik qui est destinée à détenir des prisonniers criminels israéliens et non des prisonniers politique palestiniens. »
Lors de son incarcération dans la prison d’Ovik, l’adolescent Nour al-Din Obaid n'avait pas non plus été épargné par les coups et les insultes de la part des geôliers, et car il avait demandé à contacter sa famille, les geôliers ont refusé, l'ont puni, l'ont frappé sévèrement, attaché intentionnellement ses mains au lit pendant de longues heures, et l'ont privé de nourriture, de boissons et d'aller aux toilettes.
Obaid est resté pendant 10 jours dans la prison susmentionnée, pendant lesquels il a souffert de toutes les formes de torture, et d'humiliation, puis il a été transféré au centre de détention de «Damoun».
Il est indiqué que l’adolescent Nour al-Din Obaid est arrêté depuis le 23 décembre 2020.
Les adolescents palestiniens dans les geôles israéliennes :
Selon un rapport de la Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers, le nombre d’adolescents palestiniens incarcérés actuellement dans les geôles israéliennes, atteint environ 140.
Environ 700 enfants palestiniens de moins de 18 ans de la Cisjordanie occupée sont poursuivis chaque année devant les tribunaux militaires israéliens après avoir été arrêtés, interrogés et détenus par l'armée israélienne.
L'accusation la plus courante contre les enfants est le jet de pierres, un crime passible de 20 ans de prison en vertu du droit militaire.
Depuis 2000, plus de 12 000 enfants palestiniens ont été détenus.
Dans la pratique, devant le système judiciaire militaire, il n'y a pas de procédures spéciales d'interrogatoire pour les enfants détenus par l'armée israélienne, ni de dispositions prévoyant la présence d'un avocat ou même d'un membre de la famille lorsqu'un enfant est interrogé.
La majorité des enfants déclarent avoir été victimes de mauvais traitements et se voir extorquer des aveux pendant les interrogatoires. Les formes de mauvais traitements utilisées par les soldats israéliens lors de l’arrestation et de l’interrogatoire d’un enfant comprennent généralement des gifles, des coups, des coups de pied et des poussées violentes. Les enfants palestiniens sont également régulièrement maltraités verbalement. Malgré les recommandations du Comité des Nations Unies contre la torture en mai 2009 selon lesquelles les interrogatoires devraient être enregistrés sur vidéo, aucune disposition à cet effet n'a encore été promulguée.
H.A/F.N