Ramallah, le 4 avril 2021, WAFA- Environ 140 enfants palestiniens, agés moins de 18 ans, sont emprisonnés actuellement par les autorités d’occupation israéliennes dans leurs geôles, y compris deux en détention administrative qui sont : Amal Nakhla de Ramallah et Faisal Al-Arouj de Bethléem.
Dans son rapport publié aujourd’hui à l’occasion de la Journée des enfants palestiniens qui coïncidera demain, le Club du prisonnier a précisé que les forces d’occupation israéliennes ont capturé depuis le début de cette année jusqu’à mars dernier environ 230 enfants, principalement de Jérusalem occupée.
Depuis 2015 jusqu’à mars dernier, plus de 7500 enfants ont été capturés par les forces d’occupation israéliennes, dont certains ont été condamnés à des peines élevées, y compris Ahmed Manasreh, Ayham Sabbah et Omar Rimawi.
Les enfants palestiniens sont poursuivis chaque année devant les tribunaux militaires israéliens après avoir été arrêtés, interrogés et détenus par l'armée israélienne.
L'accusation la plus courante contre les enfants est le jet de pierres, un crime passible de 20 ans de prison en vertu du droit militaire.
Dans la pratique, devant le système judiciaire militaire, il n'y a pas de procédures spéciales d'interrogatoire pour les enfants détenus par l'armée israélienne, ni de dispositions prévoyant la présence d'un avocat ou même d'un membre de la famille lorsqu'un enfant est interrogé.
La majorité des enfants déclarent avoir été victimes de mauvais traitements et se voir extorquer des aveux pendant les interrogatoires. Les formes de mauvais traitements utilisées par les soldats israéliens lors de l’arrestation et de l’interrogatoire d’un enfant comprennent généralement des gifles, des coups, des coups de pied et des poussées violentes. Les enfants palestiniens sont également régulièrement maltraités verbalement. Malgré les recommandations du Comité des Nations Unies contre la torture en mai 2009 selon lesquelles les interrogatoires devraient être enregistrés sur vidéo, aucune disposition à cet effet n'a encore été promulguée.
Malgré les circonstances exceptionnelles actuelles le monde traverse dues à la propagation de coronavirus, les autorités d'occupation poursuivent l’arrestation et la détention des enfants palestiniens de moins de (18 ans), de les interroger dans des conditions cruelles, et utilisent l'épidémie comme un outil pour les maltraiter, leurs faire pression et les intimider, alors que les enfants prisonniers sont confrontés aux mêmes procédures que les détenus adultes.
Il est à noter que les sections pour enfants ne disposent pas des mesures préventives nécessaires et sont soumis à un double isolement, comme tous les détenus dans les prisons.
L'occupation commet de graves violations contre les enfants prisonniers dès le moment de leur arrestation et de leur détention, y compris leur arrestation organisée de leur domicile tard dans la nuit, les transportant vers les centres d'enquête et d'arrestation, les garder sans nourriture ni boire pendant de longues heures, leur dirigeant des insultes et un langage obscène, les menaçant et les intimidant, leur extorquant des aveux sous la pression, les poussant à signer des déclarations écrites en hébreu sans les traduire et en les privant de leur droit légal d'avoir un avocat présent ou un parent lors de l'enquête, et autres méthodes et violations.
H.A