Londres, 4 avril 2021, WAFA – L’organisation internationale ‘Amnesty’ a condamné, dans son rapport annuel 2020, l'utilisation de la force excessive contre les Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés, en imposant de mesures arbitraires , y compris le déplacement de milliers de Palestiniens, la démolition de centaines de maisons et la discrimination, les exécutions et les arrestations.
Le rapport a indiqué que les forces d'occupation ont torturé des enfants palestiniens et ont placé des centaines d'entre eux en détention administrative arbitraire.
La démolition et le déplacement
En ce qui concerne les exils forcés et la démolition de maisons, Israël a démoli 848 bâtiments résidentiels en Jérusalem-Est, provoquant le déplacement de 996 Palestiniens de leurs foyers, sachant que cette loi d'occupation est interdite à moins qu'elle ne soit nécessaire à des opérations militaires, cela est une punition collective et est interdite par le droit international.
Les autorités israéliennes ont détruit au moins 29 bâtiments résidentiels, appartenant à des citoyens bédouins vivant dans des villages au Néguev, selon un rapport d'Amnesty International 21/2020.
Discrimination
La discrimination à l’égard des Palestiniens de nationalité israélienne était toujours de mise en termes d’aménagement du territoire, de dotations budgétaires, de maintien de l’ordre et de participation politique.
Les Palestiniennes et Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza mariés à un Palestinien d’Israël étaient toujours privés du droit à la nationalité israélienne en vertu des dispositions discriminatoires de la Loi relative à l’entrée en Israël.
Homicides illégaux et recours excessif à la force
L’armée et la police israéliennes ont eu recours à une force injustifiée et excessive dans le cadre de l’application des lois, notamment lors d’opérations de perquisition et d’arrestation, et dans le cadre du maintien de l’ordre pendant des manifestations.
Selon l’OCHA, l’armée et les forces de sécurité ont tué au moins 31 Palestiniens, dont neuf enfants, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Un grand nombre de ces homicides étaient illégaux, les victimes ayant trouvé la mort sous des tirs à balles réelles ou du fait de l’usage d’une force excessive alors qu’elles ne constituaient pas une menace imminente pour la vie d’autrui. Certains de ces homicides semblaient avoir été commis de manière intentionnelle, ce qui en ferait des crimes de guerre.
Les forces israéliennes ont eu fréquemment recours à une force excessive face aux manifestantes et manifestants de Kafr Qaddum, qui continuaient de protester chaque semaine contre les colonies et leur expansion. Selon l’OCHA, 214 manifestants et passants ont été blessés au cours de l’année.
Détention arbitraire
Les autorités israéliennes ont mené dans toute la Cisjordanie des centaines d’opérations en vue d’arrêter des personnes palestiniennes. Interpellées le plus souvent la nuit à leur domicile, celles-ci ont été placées en détention dans des prisons en Israël, comme des milliers d’autres Palestiniens des territoires occupés arrêtés les années précédentes. Cette pratique était contraire au droit international humanitaire, qui interdisait le transfert de détenus sur le territoire de la puissance occupante.
Les autorités israéliennes utilisaient des ordres de détention administrative renouvelables pour maintenir des Palestiniennes et Palestiniens en détention sans inculpation ni procès. Selon les chiffres des services pénitentiaires israéliens, quelque 4 300 Palestiniens des territoires occupés étaient incarcérés dans les prisons israéliennes en décembre, dont 397 étaient sous le coup d’une mesure de détention administrative. De nombreuses familles de Palestiniennes et Palestiniens détenus en Israël, et notamment celles qui résidaient à Gaza, n’étaient pas autorisées à pénétrer en Israël pour rendre visite à leurs proches.
R.N