Hébron, le 30 mai 2021, WAFA- Les forces d’occupation israéliennes ont notifié aujourd’hui de démolir une clinique médicale, dans la ville de Yatta, au sud de gouvernorat d’Hébron, a indiqué une source locale.
Ratib Jbour, coordinateur des comités populaires et nationales de la résistance contre le mur et la colonisation au sud d’Hébron, a déclaré à WAFA, que les forces d’occupation israéliennes ont menacé de détruire une clinique médicale à l’est de la ville.
Il a ajouté que les forces israéliennes ont prétendu, que la clinique a été construite sans permis de construction dans la région C.
Le 28 septembre 1995 l’Accord intérimaire israélo-palestinien sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza a été signé. Il prévoit la dissolution de l’Administration Civile israélienne (AC) et le retrait du gouvernement militaire israélien, avec un calendrier pour la passation des pouvoirs et des responsabilités à l’Autorité palestinienne intérimaire autonome. Il précise aussi les modalités de participation aux élections des Palestiniens de Cisjordanie, de Jérusalem Est et de la Bande de Gaza, et prévoit que le scrutin se déroule sous l'observation internationale.
L’un des points marquants de l’accord est la division de la Cisjordanie en trois zones, qui se trouvent chacune, à des degrés divers, sous la responsabilité des autorités israéliennes et palestiniennes :
La zone A comprend les sept grandes villes palestiniennes de Cisjordanie, à savoir Jénine, Qalqiliya, Tulkarem, Naplouse, Ramallah, Bethléem et Hébron, où il incombe à l’Autorité Palestinienne d’assurer la sécurité et l’administration. La zone A couvre 20 % de la Cisjordanie et comprend 55% de sa population. Dans les faits, l’armée israélienne se donne le droit d’intervenir en zone A.
La zone B comprend la plupart des autres localités palestiniennes, à l’exception de certains camps de réfugiés et villages. L’Autorité Palestinienne y a, en théorie, la responsabilité civile et Israël conserve une responsabilité prépondérante pour les questions de sécurité. La zone B comprend 28 % du territoire de la Cisjordanie et 41% de sa population.
La zone C est sous contrôle total d’Israël pour la sécurité et l’administration. La zone C représente la plus grande portion des terres de la Cisjordanie (62%). Et c’est la seule zone possédant une continuité territoriale en Cisjordanie, encerclant et divisant les zones A et B. De plus, la zone C constitue la plus grande part des terres fertiles et de ressources de Cisjordanie. Elle contient également l’intégralité des routes menant aux colonies israéliennes, les zones tampons (près des colonies, du Mur, des routes, des zones stratégiques et d’Israël) et quasiment toute la Vallée du Jourdain, de Jérusalem-Est et du désert. Toutes les frontières sont situées en Zone C, où les Israéliens bénéficient toujours du contrôle total. Les zones A et B sont elles-mêmes divisées en 469 zones distinctes (respectivement 171 et 298). La majorité d’entre elles faisant moins de deux km2, et séparées les unes des autres par la zone C, contrôlée par Israël. Alors que la vaste majorité des Palestiniens (83,5% d’entre eux) vit en zones A et B, les terres vacantes disponibles pour construire les infrastructures nécessaires à la croissance de la population et aux opportunités d’investissement sont situées dans la plus grosse partie de la Cisjordanie, à savoir en zone C. 150 000 Palestiniens y vivent aujourd’hui, dont 65% de réfugiés, contre 300 000 colons israéliens répartis dans 135 colonies.
70% de la zone C sont inconstructibles pour des raisons militaires et 28% sont déjà construits ; ne restent donc qu’1 à 2% disponibles pour de nouvelles constructions. Un système de planification impose des demandes de permis de construire quasi systématiquement rejetées. Les constructions non autorisées font l’objet de démolitions.
K.R