Ramallah, le 20 juin 2021, WAFA – Les trois prisonniers : Al-Ghazanfar Abu Atwan, Jamal Al-Taweel et Khader Adnan poursuivent leur grève ouverte de la faim dans les prisons de l'occupation israélienne.
La commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a fait savoir que Abu Atwan d’Hebron (28 an) poursuit sa grève pour le 47eme jour consécutif en protestation contre sa détention administrative et il se trouve actuellement dans l’hôpital israélien ‘Kaplan’.
L’autre prisonnier, Al-Taweel, 59 ans de Ramallah, poursuit sa grève pour le 18eme jour consécutif, demandant la libération de sa fille la journaliste, Bushra Al-Taweel, qui est détenue administrativement.
Pendant ce temps, le prisonnier Khader Adnan (43 ans) de Jénine poursuit sa grève pour le 22eme jour consécutif, en refusant sa détention administrative.
Il est à noter que la Commission a tenu l'occupation entièrement responsables de vie des prisonniers grévistes.
La détention administrative est l’arrestation et la détention d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment.
Pratiquée par Israël pour des « raisons de sécurité », c’est aujourd’hui un véritable élément de pression contre toutes celles et tous ceux (membres de la société civile ou de partis politiques) qui contestent y compris pacifiquement l’occupation israélienne. Le système de justice ne permet pas au prisonnier l’accès à une procédure équitable, et la possibilité de recours n’existe pas. Le jugement et son résultat dépendent donc entièrement de la décision de l’appareil militaire.
Il y a environ 350 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dans le cadre de la soi-disant détention administrative, une politique qui permet aux autorités israéliennes de détenir des Palestiniens sans porter plainte contre eux ni leur permettre d'être jugés.
La pratique largement condamnée de la détention administrative qui permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement à des intervalles renouvelables allant de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l’avocat d’un détenu n’a pas le droit de voir.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitée pour protester contre leur détention administrative illégale et pour exiger la fin de cette politique, qui viole le droit international.
Depuis le début de l’année 2021, des dizaines de prisonniers palestiniens ont effectué des grèves de la faim protestant contre la politique illégale de détention administrative, notant que 400 ordres de détentions ont été lancés par l’occupation, en tant que punition contre les palestiniens.
A noter que 4 400 prisonniers politiques palestiniens dont 36 femmes, 11 membres du Conseil législatif palestinien se trouvent dans les prisons israéliennes, 300 Palestiniens de Jérusalem-Est, 250 de Gaza et 70 Palestiniens des territoires de 1948.
Aujourd'hui, des dizaines de citoyens ont participé à un sit-in de soutien aux prisonniers en grève de la faim dans les prisons de l'occupation israélienne, devant le siège de la Croix-Rouge, dans le gouvernorat de Naplouse.
Les participants, qui ont été appelés par le Comité national de soutien aux prisonniers dans le gouvernorat, ont brandi des photos de prisonniers en grève de la faim et des prisonniers malades et des banderoles appelant à une action immédiate pour les libérer et les protéger.
Ils ont scandé des slogans appelant que le gouvernement d'occupation soit tenu responsable de ses crimes contre les prisonniers.
R.N