Jérusalem, le 12 août 2021, WAFA- La municipalité de l’occupation israélienne à Jérusalem a obligé aujourd’hui cinq jérusalémites de détruire leurs maisons à Beit Hanina au nord de Jérusalem occupée, selon des témoins.
Des membres de la famille Khader ont détruit par des bulldozers leurs cinq domiciles dans le quartier d’Al-Ashqariya à Beit Hanina, pour éviter de payer une amende exorbitante, au cas où la municipalité d'occupation de Jérusalem les démolirait.
L’un des membres de la famille a dit : « 25 ans devant les tribunaux, nous avons essayé de prouver notre propriété de la terre que les colons prétendent avoir achetée dans les années 1960 à une personne qui n'a pas le droit de vendre parce qu'elle n'en est pas propriétaire. Après que nous ayons perdu l'affaire, le tribunal a rendu une décision d'expulsion des maisons en faveur des colons, nous avons donc préféré démolir la maison plutôt que d'être habitée par des colons. »
Récemment, le Département de la procédure et de la mise en œuvre a remis à la famille Khader une décision sur la date d'évacuation de leurs maisons et de leurs terres dans la ville de Beit Hanina, au nord de Jérusalem, sous prétexte que la terre appartient aux colons Juifs.
Alaa Khader a expliqué que les autorités d'occupation ont donné à la famille deux semaines "jusqu'à la mi-août " pour mettre en œuvre la décision d'expulsion, après des années de combats devant les tribunaux pour établir leur droit à la terre achetée par leur grand-mère dans les années cinquante du dernier siècle.
Alaa Khader a ajouté que les associations de colonisation revendiquent la propriété du terrain d'une superficie de « 2 dunums », sur lequel sont construites leurs maisons, en plus des maisons d'autres familles. Cependant, les familles ont également des papiers et des documents confirmant leur propriété de la terre.
Khader a expliqué que le terrain de la famille a une superficie de 800 mètres carrés et compte 5 appartements construits dessus, abritant 25 personnes, dont des personnes âgées "malades" et 7 enfants.
Khader a ajouté : « En 2000, la famille a ajouté un immeuble à l'ancien appartement qui existait depuis les années soixante, et la municipalité a rendu une décision de démolition, et des violations financières ont été imposées à la famille « construction sans permis » et nous avons été forcés démolir une partie du nouveau bâtiment, et au fil des années nous avons travaillé à la délivrance d'un permis de construire en raison de l'étroitesse des logements, et d'ailleurs nous avons pu le faire en 2014. »
Il a poursuivi : « Dès que nous avons obtenu un permis de construire, nous avons été surpris par les associations de colons revendiquant la propriété du terrain, et ils nous ont remis des procès-verbaux, mais en vain. Après le rejet de notre recours, la Cour de cassation a refusé d'examiner le dossier et a conservé les décisions antérieures. La décision d'expulsion définitive a été rendue en avril dernier. Il y a une semaine, le tribunal de l’occupation a rejeté la demande de la famille d’arrêter la démolition de leurs cinq maisons.
Khader a souligné que son père avait subi un accident vasculaire cérébral lors d'une audience du tribunal en février, ce qui l'avait laissé hémiplégique.
H.A