Ramallah, le 5 octobre 2021, WAFA- Le nombre des prisonniers palestiniens qui sont en grève de la faim dans les geôles d’occupation israéliennes, porte à sept après que le prisonnier Mohammed Al-Arda ait entamé hier une grève ouverte de la faim.
Mohammed Al-Arda, l'un des six prisonniers palestiniens qui s'est évadé d'une prison israélienne de haute sécurité le 6 septembre et a été capturé de nouveau quelques jours plus tard, a entamé hier une grève de la faim illimitée pour protester contre les mesures punitives du service pénitentiaire israélien à son encontre et les conditions difficiles de son isolement.
Six autres prisonniers poursuivent leur grève ouverte de la faim contre leur détention administrative, dont l'un depuis 83 jours, réclamant leur liberté, a déclaré aujourd'hui la Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers.
Les six détenus traversent des conditions de santé dramatiques à la lumière de l’absence des solutions claires de la part de l’administration pénitentiaire israéliennes.
Les prisonniers en grève sont : Kayed al-Fasfous depuis 83 jours, Miqdad al-Qawasmeh depuis 76 jours, Alaa al-Araj depuis 58 jours, Hisham Abu Hawash depuis 50 jours, Rayek Bisharat depuis 45 jours et Shadi Abu Aker depuis 42 jours.
Avant-hier, le tribunal d’occupation israélien a rejeté un appel pour la libération du détenu gréviste depuis 83 jours Kayed al-Fasfous.
Le prisonnier Kayed Fasfous (32 ans), originaire de Dura près d’Hébron, est un ancien détenu qui a été arrêté plusieurs fois. Sa dernière arrestation remonte à juillet 2020. Il est marié et père d'une fille prénommée Joan.
Kayed a trois autres frères qui sont en détention : Akram, Mahmoud et Hafez. Il a fait une grève de la faim en 2019. Avant son arrestation, il travaillait comme employé dans la municipalité de Dura, et avait repris ses études à l'université d'Hébron en informatique, ses études ont été perturbées en raison des arrestations répétées.
Le prisonnier Miqdad Qawasmeh (24 ans), d’Hébron, est détenu depuis janvier de cette année, un ancien prisonnier qui a été arrêté à plusieurs reprises, il a passé environ quatre ans dans les prisons d'occupation entre les condamnations et la détention administrative, sa confrontation avec les arrestations a commencé depuis 2015. Il a un frère prisonnier détenu depuis mars dernier.
Le prisonnier Alaa al-Araj (34 ans), de Tulkarem, ingénieur civil, a été arrêté plusieurs fois depuis 2013, avec des détentions administratives. Les autorités d'occupation l'ont arrêté à nouveau le 30 juin 2021, et a été prononcé à son encontre un ordre de détention administrative pour une durée de 6 mois.
Le prisonnier Hisham Abu Hawash (39 ans), de Dura près d’Hébron, est détenu depuis octobre 2020, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.
Le prisonnier Rayeq Bisharat (44 ans), de Tubas, un ancien captif dont les mains ont été amputées en 2002, sa femme a été martyrisée, son fils a été blessé, il a été poursuivi et arrêté en 2003, et condamné à 9 ans de prison. Il a été libéré en 2012. Le 23 juillet 2021, Il a été de nouveau arrêté et placé en détention administrative pour une durée de trois mois, bien qu'il souffre de nombreux problèmes de santé.
Le prisonnier Shadi Abu Aker (37 ans), du camp d'Aida, un ancien prisonnier, réarrêté par l'occupation en octobre 2020, marié et père de deux enfants, avait auparavant passé dix ans de prison sans interruption, il a été libéré en 2012, puis l’occupation l'a de nouveau arrêté administrativement à trois reprises.
Actuellement, Israël détient quelques 520 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international, pour la plupart d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.
Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans leur permettre ni leur avocat d'examiner les preuves.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.
H.A