Ramallah, le 17 octobre 2021, WAFA - Avec un détenu administratif palestinien en Israël en grève de la faim depuis 95 jours aujourd'hui, quatre des six autres détenus administratifs en grève de la faim réclamant leur liberté jeûnent depuis plus de deux mois, selon la Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers.

La Commission a révélé que le détenu Kayed Fasfous est en grève de la faim depuis 95 jours malgré la décision de la Haute Cour israélienne jeudi de suspendre, mais sans y mettre fin à sa détention administrative.

Fasfous, qui se trouve actuellement dans un hôpital israélien à la suite d'une grave détérioration de son état de santé, demande à être libéré de sa détention sans inculpation ni jugement et sur la base des lois de la période du mandat britannique, l'occupation britannique de la Palestine avant Israël, est illégale selon le droit international.

La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a déclaré que la décision de geler la détention administrative de tout prisonnier n'est pas la même chose que d'y mettre fin, mais plutôt de le transformer en un « prisonnier informel » alors qu'il est à l'hôpital sous surveillance de la sécurité de l'hôpital au lieu de gardiens de prison et que ce n'est rien de plus que de nier l'administration pénitentiaire de sa responsabilité s'il meurt.

C’est pourquoi, le détenu Fasfous a décidé de continuer sa grève ouverte de la faim malgré la détérioration grave de sa santé jusqu'à ce qu'il obtienne sa liberté.

Fasfous est suivi de Miqdad Qawasmeh, qui est en grève de la faim depuis 88 jours, Alaa Aaraj, 71 jours, Hisham Abu Hawwash, 62 jours, Shadi Abu Aker, 54 jours, et Ayyad Al-Harimi, 25 jours, tous exigeant la fin à leur détention administrative illégale.

Khalil Abu Arram est également en grève de la faim depuis huit jours aujourd'hui en solidarité avec les 250 prisonniers en grève du Jihad islamique, qui sont en grève de la faim depuis quatre jours pour protester contre les mauvais traitements infligés par les services pénitentiaires israéliens à la suite de l'évasion de cinq prisonniers du Jihad islamique de la prison Gilboa le mois dernier. Les évadés, dont un autre du mouvement Fatah, ont été arrêtés de nouveau depuis lors.

H.A