Jérusalem, le 3 novembre 2021, WAFA- Les bulldozers d'occupation israéliennes ont détruit aujourd’hui un domicile et des magasins palestiniens dans la ville occupée de Jérusalem, selon des sources locales.
Les sources ont dit qu'une importante force de police israélienne a escorté un bulldozer dans le quartier d'al-Sal'a du quartier d'al-Mukkaber, où la machinerie lourde a détruit une maison appartenant à Mohammad Haroub, la réduisant en décombres.
Établie il y a 11 ans et composée d’un étage à deux appartements, la maison a été démolie sous couvert de la construction non-autorisée, déplaçant la famille Haroub, qui comprend huit membres, dont trois adolescents de moins de 13 ans.
Selon les sources, la police d’occupation a procédé à la démolition de la maison sans en informer le propriétaire à l'avance et bien que le propriétaire ait obtenu une décision de justice en faveur de l'arrêt de la démolition.
S'exprimant dans une interview avec le centre d'information de Wadi Hilweh, Haroub a déclaré que la police est entrée de force dans sa maison alors que les enfants se préparaient à aller à l'école pour expulser la famille et leur a à peine permis d'évacuer leurs biens.
Haroub a souligné qu'il avait approché plusieurs avocats et architectes pour l'aider à obtenir une licence pour sa maison, mais en vain. Les autorités d'occupation ont refusé de lui accorder un permis en invoquant des prétextes fallacieux, notamment la désignation de la zone comme zone verte.
Pendant ce temps, les bulldozers d’occupation ont démoli deux magasins palestiniens à proximité du poste de contrôle à l'entrée de Hizma en invoquant le même prétexte fragile.
Le correspondant de WAFA a déclaré que les structures démolies servaient de magasin de matériaux de construction et de concessionnaire automobile, tous deux appartenant à la famille Al-Khatib. La famille s'est étonnée que les bulldozers aient effectué la démolition sans en informer au préalable.
Le village de Hizma :
Situé horizontalement à 6,9 km au nord de la ville de Jérusalem, Hizma, un village palestinien du gouvernorat de Jérusalem, est résidé par à environ 8000.
Toute la population du village souffre des harcèlements et des mesures strictes des forces armées israéliennes, y compris l’arrestation, les tirs sur les citoyens civils, la démolition des structures, l’entrave de la circulation et d’autres.
Le village est situé sur une terre définie comme la zone C, qui est sous contrôle israélien. Au fil des ans, Israël a exproprié de vastes étendues de terres du village. Celles-ci ont été utilisées pour établir les grandes colonies de Pisgat Ze’ev et Neve Ya’akov à l’ouest, ainsi que le mur d’apartheid, qui coupe le village de Jérusalem-Est. Au nord de Hizma, Israël a établi la colonie de Geva Binyamin et la colonie d'Almon à l'est du village. Une trentaine d'hectares de terrain ont été expropriés aux habitants du village et utilisés pour paver la route 437, qui passe à proximité du village.
La construction sans permis :
Les Palestiniens de Jérusalem-Est occupée par Israël disent qu'ils sont forcés de construire sans permis sur leurs terres car en obtenir un est une tâche presque impossible. Dans le même temps, les autorités d'occupation israéliennes construisent des milliers de nouveaux logements dans des colonies illégales exclusivement juives construites sur des terres palestiniennes expropriées à Jérusalem-Est.
Les Palestiniens doivent attendre de 5 à 10 ans sinon plus pour obtenir un permis de construire ; les permis de construire délivrés répondent seulement à 5% des demandes et coûtent en moyenne 80 000 euros.
Depuis 2004, plus de 1500 maisons et structures palestiniennes ont été démolies et plus de 3500 personnes sont devenus sans abri à Jérusalem –Est.
Sous le prétexte de la construction illégale, Israël démolit régulièrement des maisons afin de limiter l'expansion palestinienne à Jérusalem occupée.
Dans le même temps, la municipalité et le gouvernement israéliens construisent des dizaines de milliers de logements dans des colonies illégales à Jérusalem-Est pour les Juifs dans le but de compenser l'équilibre démographique en faveur des colons juifs de la ville occupée.
Bien que les Palestiniens de Jérusalem-Est, une partie du territoire palestinien internationalement reconnu qui soit soumis à l’occupation militaire israélienne depuis 1967, se voient refuser leur droit de citoyenneté et sont classés uniquement en tant que "résidents", permis qui peuvent être révoqués s’ils quittent la ville depuis plus de quelques années.
Ils sont également victimes de discrimination dans tous les aspects de la vie, y compris le logement, l'emploi, les services et ne peuvent accéder aux services en Cisjordanie en raison de la construction du mur de séparation israélien.
Les démolitions israéliennes :
La ville de Jérusalem a pris la part du lion à propos des destructions israéliennes des structures palestiniennes.
Des dizaines de maisons palestiniennes ont été récemment démolies et des centaines autres menacées de destruction au profit des projets coloniaux.
Le mois dernier seul, les bulldozers d’occupation ont détruit 10 habitations, 30 installations commerciales et une installation agricole, selon un rapport mensuel de l’Agence de WAFA.
H.A