Accueil Les Prisonniers 12/November/2021 09:57 AM

Protestant leur détention arbitraire, cinq prisonniers continuent leur grève de la faim

Protestant leur détention arbitraire, cinq prisonniers continuent leur grève de la faim

Ramallah, le 12 novembre 2021, WAFA- Cinq prisonniers palestiniens en détention israélienne poursuivent leur grève de la faim pour protester contre leur détention administrative illimitée sans inculpation ni procès, dont le plus ancien est Kayed al-Fasfous qui est en grève de la faim depuis 121 jours, selon la Commissin des prisonniers et ex-prisonniers.

Les autres prisonniers grévistes sont, Alaa Al-Araj qui est en grève de la faim depuis 97 jours, Hisham Abu Hawash (88 jours), Ayyad Al-Harimi (51 jours) et Louay Al-Ashqar (33 jours).

Kayed Al-Fasfous vit maintenant un état de perte de conscience intermittente et souffre de battements cardiaques irréguliers, de picotements dans la poitrine, de baisse de la tension artérielle et des niveaux de fluides dans son corps, en plus de diverses douleurs et courbatures, ce qui le rend vulnérable à un soudain recul de santé, a dit le conseiller médiatique de la Commission, Hassan Abd Rabbo, à WAFA.

Il a confirmé : « Si la situation reste telle qu'elle est, cela entraînera de graves dommages à l'état de santé du prisonnier Kayed et lui causera des problèmes aux reins, au cœur, aux poumons et au système nerveux ».

Alaa Al-Araj a été trompé hier par le tribunal d’occupation en prolongeant sa détention pour huit jours et en soumettant un acte d'accusation contre lui, cela est considéré comme une procrastination par l'occupation dans le but de ne pas répondre aux demandes des prisonniers et rompre leur grève de la faim, a confirmé Abed Rabbo.

Pour Hisham Abu Hawash, le tribunal d'occupation a réduit la durée de sa détention administrative de 6 mois à 4 mois, ce qui donne la possibilité de lui donner une nouvelle décision administrative après la fin de sa détention actuelle, ce qui signifie aussi une tromperie et un atermoiement de la part de l'occupation, a indiqué Abed Rabbo.

Concernant les prisonniers Al-Harimi et Al-Ashqar, Abed Rabbo a confirmé qu’ils souffrent de perte de poids, de douleurs articulaires et de maux de tête.

Il convient de mentionner que le prisonnier, Miqdad Al-Qawasmeh, a mis fin hier à sa grève, qui a durée 113 jours, et sera libéré en février prochain.

Le prisonnier Kayed Fasfous (32 ans), originaire de Dura près d’Hébron, est un ancien détenu qui a été arrêté plusieurs fois. Sa dernière arrestation remonte à juillet 2020. Il est marié et père d'une fille prénommée Joan.

Kayed a trois autres frères qui sont en détention : Akram, Mahmoud et Hafez. Il a fait une grève de la faim en 2019. Avant son arrestation, il travaillait comme employé dans la municipalité de Dura, et avait repris ses études à l'Université d'Hébron en informatique, ses études ont été perturbées en raison des arrestations répétées.

Le prisonnier Alaa al-Araj (34 ans), de Tulkarem, ingénieur civil, a été arrêté plusieurs fois depuis 2013, avec des détentions administratives. Les autorités d'occupation l'ont arrêté à nouveau le 30 juin 2021, et a été prononcé à son encontre un ordre de détention administrative pour une durée de 6 mois.

Le prisonnier Hisham Abu Hawash (39 ans), de Dura près d’Hébron, est détenu depuis octobre 2020, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.

Le prisonnier Ayyad Al-Harimi (28 ans), de Bethléem, détenu depuis avril 2021, a été transféré de la prison d’Ofer à la clinique de la prison d’Al-Ramla, après une détérioration touchant sa santé.

Le prisonnier Louay Al-Ashqar (45 ans), de Tulkarem, détenu depuis 5 octobre 2021, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.

Lors de son arrestation en 2005, il a fait l'objet d'une sévère interrogatoire militaire, qui l'a laissé paralysé de la jambe gauche.

Actuellement, Israël détient quelques 520 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international, pour la plupart d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.

Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans permettre à leur avocat d'examiner les preuves.

Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.

H.A

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