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Accueil Occupation 14/December/2021 08:56 PM

Human Rights Watch révèle les Violations israéliennes contre les Palestiniens à Lod lors du soulèvement populaire de mai dernier

Human Rights Watch révèle les  Violations israéliennes contre les Palestiniens à Lod lors du soulèvement populaire de mai dernier

Jérusalem, le  14 décembre 2021 WAFA- Human Rights Watch a dévoilé dans son rapport publié mardi : « Les forces israéliennes ont utilisé une force excessive pour disperser des manifestations pacifiques de Palestiniens dans la ville de Lod » dans les territoires de 1948, lors du soulèvement populaire de mai dernier, en solidarité avec la ville de Jérusalem qui a été témoin d'attaques par l'occupation, contre la mosquée d'Al-Aqsa et ses fidèles pendant le mois du Ramadan, des tentatives de déplacement forcé de Palestiniens du quartier de Sheikh Jarrah, en plus de l'agression israélienne contre la bande de Gaza.

Au cours du soulèvement populaire à Lod, le  citoyen Musa Hassouna a été abattu par des colons, et un certain nombre d'autres ont été blessés par la répression de la police israélienne contre les manifestants pacifiques, tandis que plus de 200 Palestiniens ont été arrêtés dans la ville après la perquisitionné des dizaines  maisons de palestiniennes et l’agression de leurs résidents.

Human Rights Watch a noté que la police israélienne s’est comportée froidement et de manière inégale envers les violences perpétrées par des juifs extrémistes contre des citoyens palestiniens dans les territoires de 1948.

«Les déclarations publiques de hauts responsables israéliens semblaient encourager une discrimination de la part des autorités et de la justice. L’intervention policière à Lod a eu lieu dans le contexte de la discrimination systématique exercée par le gouvernement israélien envers les Palestiniens des territoires de 1948 dans plusieurs autres aspects de leur vie » a ajouté le rapport.

Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch en Palestine et en Israël, a déclaré : « Les autorités israéliennes ont réagi aux événements de mai à Lod en dispersant de force des manifestants palestiniens pacifiques, en utilisant une rhétorique incendiaire et en n'agissant pas de manière équitable lorsque des ultranationalistes juifs ont attaqué des Palestiniens. Cette réponse semble discriminatoire, qui met en évidence l'appareil d'État israélien qui accorde des privilèges aux Juifs israéliens au détriment des Palestiniens, où qu'ils se trouvent et quel que soit leur statut juridique ».

Le rapport précise que la Commission d'enquête sur Israël et les territoires palestiniens occupés, que le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a créée en mai, devrait enquêter sur ces pratiques discriminatoires et que les commentaires incendiaires de hauts responsables israéliens incitaient à la violence.

Sur la base d'entretiens avec des habitants de Lod et d'une analyse de plusieurs vidéos filmées pendant le soulèvement et publiées sur les plateformes de médias sociaux,  montrent que  ces preuves indiquent que les autorités israéliennes ont réagi aux événements d'une manière discriminatoire, selon le rapport.

 « Les autorités israéliennes ont dispersé de force de nombreuses manifestations organisées par les Palestiniens à l'intérieur des territoires de 1948 et de la Cisjordanie au cours de cette période », souligne le rapport.

Le rapport présente une chronologie des événements, commençant le 10 mai, lorsque la police israélienne a réprimé une manifestation pacifique devant la mosquée Omari à Lod, alors qu'elle tirait des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes sur les manifestants.

Dans certains cas documentés par Human Rights Watch, les forces de sécurité  israéliennes déployées à Lod sont restées silencieuses ou ne sont pas intervenues en temps opportun pour protéger les habitants palestiniens de Lod de la violence des juifs extrémistes.

Le rapport indique également qu'à la suite des événements de mai, sur une période d'environ deux semaines, les forces israéliennes ont arrêté 2 142 personnes des territoires de 1948 et de Jérusalem-Est, dont 90 % étaient des Palestiniens.

Human Rights Watch a explqué que les Palestiniens des régions de 1948 font face à une discrimination systématique dans de nombreux autres aspects de la vie, y compris le statut juridique, les politiques foncières, l'accès aux ressources et aux services. Cette discrimination reflète la politique générale du gouvernement israélien de favoriser les Juifs israéliens par rapport aux Palestiniens.

Selon le rapport, Human Rights Watch a constaté que les autorités israéliennes commettent deux crimes contre l'humanité d'apartheid et de persécution, sur la base de la politique du gouvernement israélien, pour maintenir l'hégémonie des Juifs israéliens sur les Palestiniens où qu'ils se trouvent, et de graves violations sont perpétrées contre les Palestiniens vivant dans les territoires palestiniens occupés. Le crime d'apartheid est commis lorsque ces éléments sont combinés.

Le rapport souligne : « Le droit international des droits de l'homme oblige les autorités israéliennes à garantir l'égalité de tous devant la loi, sans discrimination fondée sur la race, la couleur ou ethnique. Les autorités ont le devoir de protéger le droit de chacun à la vie, sans discrimination, ce qui exige que des mesures soient prises pour prévenir les attaques mettant la vie en danger, enquêter et poursuivre les auteurs. Les forces de sécurité doivent protéger le droit de rassemblements pacifiques, quelles que soient les opinions politiques ou l'identité des manifestants, sans recourir à une force excessive. Les forces de sécurité doivent répondre aux actes de violence d'une manière proportionnée qui minimise le recours à la force et protèger les personnes et les biens sans discrimination ».

Le directeur de Human Rights Watch en Palestine et en Israël a déclaré : « Il semble que la police et les autorités israéliennes à Lod traitent les citoyens différemment, selon qu'ils sont juifs ou palestiniens. La Commission d'enquête de l'ONU devrait saisir l'opportunité sans précédent de s'attaquer à la discrimination et aux autres abus auxquels les Palestiniens sont confrontés dans les territoires de 1948 uniquement en raison de leur identité.

F.N

 

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