Ramallah, le 24 décembre 2021, WAFA- Le détenu Hisham Abu Hawwash poursuit sa grève ouverte de la faim pendant 130 jours contre sa détention sans inculpation ni jugement par Israël, selon la Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers.
Le porte-parole médiatique de la Commission, Hassan Abed Rabbo, a dit à WAFA que le détenu Abu Hawwash le prisonnier Abu Hawwash (40 ans) est toujours détenu à la clinique de la prison de Ramle et qu'il y a un réel danger pour sa vie en raison du manque de liquides et des sels dans son corps, en plus d'une forte diminution de son poids et d'une fatigue importante.
Il a ajouté qu’Abu Hawwash est incapable de se déplacer sauf en fauteuil roulant, et souffre de vertiges, avertissant de la crainte d'un recul de santé soudain qui pourrait entraîner sa mort, ou toucher son système nerveux due à des dommages aux fonctions de ses organes vitaux, tels que le cœur, le foie, les reins et les poumons.
Le Comité international de la Croix-Rouge a également exprimé sa profonde préoccupation face à la détérioration de l'état de santé du prisonnier Abu Hawwash, notant que les équipes médicales du CICR lui rendent régulièrement visite et continueront de surveiller de près son état.
Les 1, 6 et 8 décembre, une cour d'appel israélienne à Ofer a retardé la décision sur le cas d'Abu Hawash (trois fois).
Le 10 décembre, il a été transféré dans un hôpital israélien en raison de son état de santé critique. Ce jour-là, la cour d'appel israélienne a également retardé son affaire pour la quatrième fois, affirmant qu'elle attendait toujours un rapport médical du service pénitentiaire israélien, qui avait été invité à le fournir il y a trois semaines.
Le 12 décembre, un tribunal israélien a décidé de prolonger la détention administrative illégale d'Abu Hawwash de quatre mois pour la quatrième fois, son mandat de détention ayant été renouvelé trois fois auparavant sans motif.
Abu Hawwash, de Dura à Hébron occupé, a été arrêté le 27 octobre 2020 et placé en détention administrative. Il est en grève de la faim depuis le 17 août 2021 pour protester contre sa détention administrative sans inculpation ni procès par les autorités d'occupation israéliennes.
Il a été confiné seul dans une pièce fermée à clé dans une infirmerie du service pénitentiaire israélien. En plus d'avoir perdu un poids considérable, il a eu des difficultés à parler et à communiquer, selon le Club des prisonniers.
Il a également eu du mal à boire de l'eau et a ressenti des palpitations à chaque mouvement, et il risque de mourir subitement.
Abu Hawwash avait par le passé été condamné à quatre ans et demi de prison israélienne, avant de devenir père de cinq enfants. Il a également été placé en détention administrative en 2008 et 2012.
Hier, l’avocat d’Abu Hawwash, Jawad Boulus a indiqué que Hisham a perdu la capacité de se déplacer et souffre de difficultés d'élocution, selon.
Boulus a déclaré que bien que son client soit dans un état de santé critique après 130 jours de grève de la faim, le Service pénitentiaire israélien a maintenu Abu Hawwash en prison et a refusé de le transférer à l'hôpital, malgré son grand besoin de suivi médical et d'hospitalisation.
Les Palestiniens purgeant une peine de détention administrative en Israël sans inculpation ni jugement et sur la base de preuves classifiées recourent souvent à la grève de la faim pour recouvrer leur liberté.
La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes renouvelables allant de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu n'est pas autorisé à examiner.
H.A