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Accueil Occupation 19/January/2022 08:59 AM

Les autorités d’occupation astreignent des Palestiniens de démolir leurs propriétés à Jérusalem

Les autorités d’occupation astreignent des Palestiniens de démolir leurs propriétés à Jérusalem
Photo d'archive

Jérusalem, le 19 janvier 2022, WAFA- Les autorités d’occupation ont forcé hier soir des citoyens de détruire leurs propriétés à Jérusalem occupée, selon notre correspondante.

Le citoyen Mohammed Ali a été contraint de démolir pour la deuxième fois consécutive son domicile dans le camp de réfugiés de Shu’fat au nord-est de Jérusalem.

Un autre citoyen de la même région a été obligé de détruire son magasin en construction, a dit notre correspondante.

Elle a ajouté que les autorités d’occupation ont forcé le citoyen Malik Khlayleh de détruire son magasin dans le quartier de Jabal Al-Mukaber au sud-est de Jérusalem occupée.

Le camp de Shu’fat :

Situé à la périphérie de Jérusalem occupée, le camp de Shu'fat a été créé par l'UNRWA en 1965 afin de fournir des logements améliorés aux quelque 500 familles de réfugiés vivant dans le camp de Mu’askar dans la vieille ville de Jérusalem. Aujourd'hui, plus de 19000 réfugiés palestiniens sont enregistrés comme vivant dans le camp de Shu'fat, selon les données de l'UNRWA.

Le camp de Shu'fat a été illégalement annexé par Israël après les hostilités de 1967 quand Israël a établi unilatéralement de nouvelles limites municipales pour Jérusalem. Les résidents du camp détiennent toujours une carte d'identité de Jérusalem et, contrairement aux titulaires d'une carte d'identité de Cisjordanie, sont autorisées à résider à Jérusalem. Parce que le ministère israélien de l'Intérieur a pour politique de révoquer les ID de Jérusalem des Palestiniens qui n'ont pas leur centre de vie à Jérusalem, le camp est devenu un lieu de résidence populaire pour les Palestiniens (non-réfugiés) avec des ID de Jérusalem qui ne pourraient pas autrement payer le coût de la vie élevé de Jérusalem.

Cela a contribué à l'extrême surpopulation du camp. En 2003, Israël a commencé la construction de la barrière de Cisjordanie à Jérusalem-Est, en l'acheminant de sorte que le camp de Shu'fat et ses environs se retrouvent du « côté Cisjordanie » de la barrière. Cela a coupé les résidents de Shu'fat de Jérusalem-Est. Aujourd'hui, les habitants doivent passer par un point de contrôle bondé pour accéder à Jérusalem.

Le camp de Shu’fat est devenu dangereusement surpeuplé et n’a pas de plan approprié pour accueillir de manière adéquate et sûre la population croissante. La croissance rapide de la population du camp, ainsi que l’incapacité du camp à s’étendre en dehors de ses frontières d’origine, ont conduit à des constructions « verticales » non autorisées. Les unités d'habitation d'origine construites par l'UNRWA en 1965, conçues avec des fondations pour contenir deux étages, atteignent désormais entre trois et six étages. De plus, des câbles électriques aériens et des conduites d'eau de fortune ont été installés par les résidents, augmentant les risques pour la sécurité. Enfin, de nombreuses rues du camp sont étroites et inaccessibles, empêchant l'accès aux services d'urgence

La construction sans permis :

Les Palestiniens de Jérusalem-Est occupée par Israël disent qu'ils sont forcés de construire sans permis sur leurs terres car en obtenir un est une tâche presque impossible. Dans le même temps, les autorités d'occupation israéliennes construisent des milliers de nouveaux logements dans des colonies illégales exclusivement juives construites sur des terres palestiniennes expropriées à Jérusalem-Est.

Les Palestiniens doivent attendre de 5 à 10 ans sinon plus pour obtenir un permis de construire ; les permis de construire délivrés répondent seulement à 5% des demandes et coûtent en moyenne 80 000 euros.

Depuis 2004, plus de 1500 maisons et structures palestiniennes ont été démolies et plus de 3500 personnes sont devenus sans abri à Jérusalem –Est.

Sous le prétexte de la construction illégale, Israël démolit régulièrement des maisons afin de limiter l'expansion palestinienne à Jérusalem occupée.

Dans le même temps, la municipalité et le gouvernement israéliens construisent des dizaines de milliers de logements dans des colonies illégales à Jérusalem-Est pour les Juifs dans le but de compenser l'équilibre démographique en faveur des colons juifs de la ville occupée.

Bien que les Palestiniens de Jérusalem-Est, une partie du territoire palestinien internationalement reconnu qui soit soumis à l’occupation militaire israélienne depuis 1967, se voient refuser leur droit de citoyenneté et sont classés uniquement en tant que "résidents", permis qui peuvent être révoqués s’ils quittent la ville depuis plus de quelques années.

Ils sont également victimes de discrimination dans tous les aspects de la vie, y compris le logement, l'emploi, les services et ne peuvent accéder aux services en Cisjordanie en raison de la construction du mur de séparation israélien.

La démolition israélienne à Jérusalem :

Les Palestiniens auto-démolissent leurs domiciles pour éviter de payer des frais inabordables à la municipalité si ses employés procèdent à la démolition.

Pour les Palestiniens, l’obtention d'un permis de la municipalité israélienne pour construire dans la partie occupée de la ville sainte est presque impossible ou très coûteux et long, c’est pourquoi les Palestiniens se retrouvent obligés de construire sans permis pour accueillir leur nombre croissant et prendre le risque de payer des amendes élevées et aussi la démolition.

Israël tente de limiter la présence palestinienne dans la ville au strict minimum en leur refusant des permis de construire dans l'espoir qu'ils finiraient par quitter la ville à la recherche de meilleurs logements ailleurs tout en construisant des dizaines de milliers de logements dans des colonies illégales réservées exclusivement juives construites sur des terres palestiniennes usurpées pour faire pencher la balance démographique en faveur des juifs.

Les démolitions le mois dernier :

La ville de Jérusalem a témoigné récemment une escalade notable de destruction par Israël des structures palestiniennes dont le dernier était hier, où les bulldozers d’occupation ont démoli 16 maisons. 

Les bulldozers d’occupation israéliens ont détruit le mois dernier 96 structures (maisons, installations industrielles, habitations, murs de soutènement et des granges) dans différentes régions des territoires palestiniens occupés.

De plus, les autorités d’occupation ont remis des avis de démolition à 13 citoyens Palestiniens.

H.A

 

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