Jérusalem, le 19 janvier 2022, WAFA- Les bulldozers de l'occupation israélienne ont réduit en décombres, en un clin d'œil la maison de la famille Salhiya dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée, où il ne reste qu'une porte de réfrigérateur sur laquelle les photos des enfants de la famille sont imprimées.
A trois heures du matin, alors que la famille Salhiya, avec ses hommes, femmes et enfants, était en sécurité dans leurs maisons de Cheikh Jarrah, Ils ont été surpris par plus de 100 soldats israéliens, avec leur matériel et leur équipement, prenant d'assaut les deux maisons, et commençant brutalement à les forcer à sortir dans les conditions climatiques glaciales.
Il a fallu trois heures pour commettre le crime contre les membres de la famille Salhiya, une scène difficile à décrire. Les décombres des maisons de la famille ont été éparpillés. Il y a quelques jours, la famille avait préféré la mort et de brûler les maisons, les forces d'occupation se sont alors retirer.
Le jeune homme, Muhammad Ikrimawi, l'un des deux hommes habitant l'une des deux maisons, a décrit dans une interview à WAFA, ce qui s'est passé en disant : "Nous avons été surpris par des dizaines de soldats qui ont pris d'assaut la maison, ils ont commencé brutalement à nous agresser, ils nous ont tous emmenés dans les centres d'investigation.
Certains d'entre nous ont été libérés à condition d'être expulsés du quartier de Sheikh Jarrah pendant quinze jours, tandis que mon frère et mon oncle Mahmoud Salhiya et ses fils sont restés en détention.
Amal Salhiya, sœur de Mahmoud, a dit : "Ils ont démoli notre maison et l'ont transformée en décombres et mes rêves se sont envolés. J'y ai passé des années de ma vie, avec mes fils, mon frère Mahmoud et sa famille, mais en quelques instants tous nos rêves ont été détruits et la maison est devenue en ruines avec tous nos souvenirs ".
La famille Salhiya avait été déplacée de la ville d'Ein Karem en 1948 et s'est réfugiée dans le quartier de Sheikh Jarrah. Aujourd'hui, elle est à nouveau déplacée de chez elle dans une nouvelle Nakba, où l'occupation doit établir des jardins bibliques à l’emplacement de la maison familiale.
Depuis 23 ans, la famille Salhiya est engagée dans une lutte devant les tribunaux d'occupation avec la soi-disant loi ‘’les biens des absents". L'histoire de la souffrance de la famille a commencé en 1996, lorsque les autorités d'occupation leur ont d'abord proposé d’acheter leurs maisons, en leur faisant des offres financières alléchantes, qui ont toutes été rejetées.
Après cela, les autorités d'occupation ont eu recouru à d'autres ruses, mais n'ont pas pu saisir les maisons de la famille, puis elles ont utilisé d’autres méthodes, et à la fin la municipalité d’occupation de Jérusalem a plaidé pour saisir la terre pour "l'utilité publique".
Le 20 décembre dernier, la municipalité d'occupation a remis à la famille Salhiya un avis d'évacuation de leurs maisons et du terrain sur lequel elles sont construites, et leur a donné un délai pour exécuter l'arrêté d'expulsion.
Lundi dernier, les forces d'occupation ont fait irruption sur le terrain familial et ont démoli une serre agricole après l'avoir vidée de son contenu. Après cela, elles ont tenté d'évacuer les deux maisons, mais leur propriétaire, Mahmoud Salhiya, et les membres de sa famille se sont barricadés à l'intérieur et sur le toit menaçant d’incendier les maisons si la police d'occupation insistait pour les évacuer.
Il y a eu une complicité entre le tribunal et la police israélienne pour saisir le terrain, qui est le plus grand terrain du quartier de Sheikh Jarrah, adjacent à la maison de Haj Amin Al-Husseini, qui a été saisie, avec 30 dunums de terres où une colonie a été établie dans le quartier, suivie d'un parc.
N.S/F.N