Ramallah, le 3 février 2022, WAFA- Le Club des prisonniers palestiniens a confirmé aujourd’hui que plus de la moitié des prisonniers palestiniens incarcérés dans la prison israélienne d'Ofer, sont infectés par coronavirus « COVID-19 ».
Dans son communiqué, le Club a précisé que l'administration pénitentiaire d'occupation s'est efforcée de transformer l'épidémie en outil de torture à travers l’imposition une série des mesures arbitraires, telles que la privation des détenus de leurs droits sous prétexte de la propagation de l'épidémie, en plus du manque des mesures préventives nécessaires dans les cellules des prisonniers.
Selon le Club des prisonniers, la dissimulation par l'administration pénitentiaire d'occupation des informations relatives aux prisonniers, en plus de ne pas procéder à des examens pour les prisonniers en contact avec les détenus infectés par le virus, conduit à l'incapacité de toute institution officielle ou de défense des droits de l'homme à compter le nombre de personnes infectées par le virus depuis sa propagation dans les prisons.
Il convient de mentionner qu'environ 1 200 Palestiniens sont écroués dans la prison israélienne d’Ofer.
La poursuite d’enregistrer des cas de coronavirus parmi les prisonniers risque d’être catastrophique, d’autant plus que l’administration pénitentiaire israélienne poursuit sa politique systématique de négligence et de tergiversation.
Il convient de mentionner que 4500 prisonniers sont incarcérés dans les geôles israéliennes, y compris 700 malades dont 300 souffrent de maladies chroniques.
L’épidémie de corona dans les geôles israéliennes :
Malgré la crise pandémique que le monde traverse, les autorités israéliennes ont intensifié ces dernières années les campagnes d'arrestations arbitraires contre les citoyens palestiniens.
Plus de 380 prisonniers palestiniens ont été testés positifs pour le coronavirus depuis le déclenchement de la pandémie dans les prisons en avril 2020.
Les responsables palestiniens et les organisations internationales ont appelé à plusieurs reprises les autorités d'occupation israéliennes à libérer les prisonniers malades et âgés qui sont confrontés à de plus grands risques pour la santé en raison de l'épidémie de coronavirus.
L’administration pénitentiaire d'occupation cherchait à transformer systématiquement l'épidémie en un outil de répression et d'abus contre les détenus palestiniens, mentionnant que le plus grand danger dans la prison de 'Raymond' est qu’un certain nombre de prisonniers malades souffrant de maladies chroniques y languissent, la plupart d'entre eux condamnés à de longues peines.
Les prisonniers traversent des conditions de détention épouvantables :
Plus de 4000 prisonniers palestiniens souffrent souvent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène.
De plus, la majorité des prisonniers palestiniens sont soumis à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention, y compris diverses formes de violence sexuelle qui se produisent telles que passages à tabac, insultes, menaces, fouilles corporelles et harcèlement explicite.
Lors de leur arrestation, les détenus palestiniens ne sont pas informés de l'endroit où ils sont emmenés et se voient rarement expliquer leurs droits pendant les interrogatoires. Ces techniques de torture et de mauvais traitements sont utilisées non seulement pour intimider les détenus, mais aussi comme outils pour humilier les Palestiniens et les contraindre à faire des aveux.
H.A