Accueil Occupation 13/February/2022 11:01 AM

Épaulé par la police d’occupation, l'extrémiste Bin Gvir délocalise son bureau à Sheikh Jarrah au milieu de violentes confrontations avec les habitants

Épaulé par la police d’occupation, l'extrémiste Bin Gvir délocalise son bureau à Sheikh Jarrah au milieu de violentes confrontations avec les habitants

Jérusalem, le 13 février 2022, WAFA- Le membre extrémiste de la Knesset, Itamar Bin Gvir a ouvert aujourd’hui encore une fois son bureau dans le quartier de Sheikh Jarrah à l’est de la ville occupée de Jérusalem, alors que les forces d’occupation et les colons agressent les habitants du quartier et ceux qui sont solidaires, selon notre correspondante.

Avant la réouverture du bureau, les colons ont entamé à se rassembler à proximité de la maison de la famille jérusalémite « Salem » dans le côté ouest du quartier susmentionné tandis que les habitants et les personnes solidaires se sont réunis devant les maisons pour défendre et confronter les agressions et provocations des colons.

Hier soir, des dizaines de colons israéliens soutenus par la police ont pris d'assaut le quartier de Sheikh Jarrah, où ils ont attaqué et terrifié des familles palestiniennes indigènes et tenté d'expulser certaines d'entre elles de leurs maisons.

Des témoins ont déclaré que des groupes de colons israéliens soutenus par la police israélienne ont pris d'assaut le quartier au milieu de la nuit, lancé des pierres sur des maisons et détruit des véhicules en stationnement appartenant à des citoyens palestiniens locaux.

Les colons ont également tenté d'attaquer la maison de la famille Salem dans le quartier pour les expulser de leur maison, quelques heures après que la famille ait reçu une décision de dépossession d'un tribunal israélien ordonnant à la famille de quitter leur maison pour la remettre à des organisations juives d'extrême droite.

La police israélienne a tiré des balles en caoutchouc, des cartouches de gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes sur des citoyens palestiniens locaux qui tentaient de repousser l'attaque des colons, provoquant des cas de suffocation par inhalation de gaz.

Fatma Salem, un membre de la famille, a déclaré que leur maison avait été attaquée par des colons et que la famille avait peur d'un incendie criminel par des colons, appelant tous ceux qui peuvent atteindre le quartier à le faire immédiatement pour se tenir à leurs côtés.

Le quartier est déjà un problème explosif alors que des organisations juives d’extrême droite tentent d’expulser les Palestiniens de leurs maisons, un problème qui a conduit à une série de violences l’année dernière alimentées par les tentatives d’Israël d’expulser par la force des familles autochtones de leurs maisons.

Entre-temps, le député israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir a déclaré à la suite de l'attaque israélienne contre Sheikh Jarrah qu'il installerait à nouveau un "bureau parlementaire" dans le quartier.

Les forces d’occupation ont appréhendé sept citoyens du quartier ainsi que 16 autres ont été blessés par balles en acier recouvertes en caoutchouc et par l’asphyxie lors des agressions des colons et des forces d’occupation.

Condamnations au niveau Palestinien :

Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a dit : « Ce qui se passe dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée est considéré comme une persistance officielle israélienne de judaïser la ville sainte et de changer son statu quo historique et démographique au servie de la version de l’occupation et ses intérêts coloniaux.  

Dans son communiqué de presse publié aujourd’hui, le ministère a condamné l’agression israélienne continue contre Jérusalem, ses lieux saints, ses habitants et leurs biens et terres.

Le ministère a porté au gouvernement israélienne la responsabilité totale et directe de ses violations et crimes accrus contre la ville de Jérusalem et ses habitants en plus de sa responsabilité des retombées de son agression et sa guerre ouverte sur l’arène du conflit.

Il a souligné que l’abstention par la communauté internationale et le conseil de sécurité de prendre des procédures nécessaires pour contraindre l’État occupant de mettre un terme à son empiètement à Jérusalem, et l’hésitation par l’administration américaine de mettre en œuvre ses engagements annoncés concernant la cause palestinienne dont le lentement de l’ouverture du consulat américain à Jérusalem, encouragent Israël à poursuivre ses projets coloniaux dans la ville sainte.

Le ministère a confirmé que la judaïsation de Jérusalem est nulle et illégitime et constitue une violation flagrante du droit international.

Pour sa part, Ahmed Al-Rwaidy, conseiller du bureau présidentiel pour les affaires de Jérusalem, a déclaré que le quartier de Sheikh Jarrah ne serait que palestinien, et tous les documents légaux montrent ça.

Al-Rwaidy a ajouté que le gouvernement d'occupation ne traite pas la question sur une base légale, mais sur une base politique, et qu'il y a un projet visant à établir 200 unités coloniales et à les relier au « projet du vallée de Silicon » à Wadi al-Joz et aux quartiers coloniaux prévus à Silwan.

Il a dit : « Ce qui se passe à Sheikh Jarrah est un crime ciblant les habitants du quartier et de Jérusalem en général, et il vise à pousser les gens à quitter le quartier, soulignant qu'il y a 28 maisons menacées de déplacement forcé ».

Al-Ruwaidi a souligné que les instructions du président à tous les responsables à Jérusalem de se tenir aux côtés du peuple du Sheikh Jarrah dans leur détresse face à ce crime qui est commis contre eux, indiquant qu'il existe des instructions et un suivi de la part des dirigeants palestiniens et du président Mahmoud Abbas concernant le soutien des Palestiniens à Jérusalem et la fourniture d'une protection urgente contre les agressions qui menacent leur vie.

Le quartier de Sheikh Jarrah :

Le quartier est devenu le théâtre de protestations massives contre le colonialisme de peuplement israélien dans les territoires occupés depuis que les autorités d'occupation israéliennes ont décidé d'expulser de force des dizaines de familles palestiniennes de leurs maisons au profit de groupes de colons coloniaux.

Les Palestiniens ont soutenu que la décision des autorités d'occupation israéliennes d'« expulser » les familles de leurs maisons en faveur des groupes de colons est motivée par des considérations politiques et fait partie des efforts d'Israël pour nettoyer ethniquement les Palestiniens de Jérusalem.

Depuis l'occupation de Jérusalem par Israël en juin 1967, les organisations coloniales de colons israéliens, dont Elad et Ateret Cohanim, ont revendiqué la propriété des biens palestiniens à Jérusalem. Soutenues par l'État israélien, la justice et les services de sécurité, ces organisations s'efforcent de prendre le contrôle des biens palestiniens et de les convertir en avant-postes coloniaux dans le cadre des efforts visant à assurer une majorité juive dans la ville, ainsi que sur la gestion des sites archéologiques dans Silwan et supervisant leurs fouilles. Ce projet consiste à construire de nouveaux sites touristiques coloniaux, comme la « Cité de David », pour renforcer leur propagande.

H.A

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