Jérusalem, le 18 février 2022, WAFA- Des dizaines de Jérusalémites ont effectué la prière du vendredi, dans le quartier de Sheikh Jarrah, à l'est de Jérusalem occupée, en soutien de ses habitants et en condamnant les plans de l'occupation israélienne visant le quartier en particulier et Jérusalem en général.
Notre correspondant à Jérusalem a rapporté que les habitants et les personnes solidaires ont effectué la prière du vendredi et les prières absentes pour les âmes des martyrs, au milieu d'une propagation massive des forces d'occupation israéliennes et des colons dans le quartier.
Elle a ajouté que malgré le siège serré imposé au quartier, des dizaines de Jérusalémites ont réussi à y entrer et à effectuer des prières près de la maison de la famille Salem, menacée de déplacement forcé fin février.
Les habitants du quartier Sheikh Jarrah avaient appelé à la tenue des prières du vendredi sur leurs terres et à intensifier la présence palestinienne dans le quartier, en soutien aux familles menacées de déplacement forcé et d'expulsion, et à confronter les colons qui continuent de le prendre d'assaut sous le protection des forces d'occupation.
Les tensions sont restées vives dans le quartier au cours de la semaine dernière alors que des Israéliens d'extrême droite dirigés par le législateur israélien fasciste Itamar Ben Gvir ont installé un bureau de fortune dans le quartier, provoquant ses habitants et provoquant des affrontements de temps en temps.
Ben-Gvir est à la tête du parti du pouvoir juif, qui fait partie de l’alliance politique du sionisme religieux qui appelle à l'expulsion des Palestiniens de leurs terres et à la gestion d'Israël selon les textes de la Torah.
Dimanche, il a ouvert son bureau de fortune à Sheikh Jarrah sur un terrain appartenant à la famille Salem qui a été saisi par des groupes de colons le mois dernier. Après le déménagement, des dizaines de colons ont fait une descente dans le quartier juste après minuit, jetant des pierres sur des maisons palestiniennes et endommageant des voitures.
Les colons ont ensuite atteint la maison de la famille Salem et ont agressé des femmes et des enfants avec du gaz poivré.
Actuellement, 37 familles palestiniennes vivent à Sheikh Jarrah, six d'entre elles sont menacées d'expulsion imminente. Depuis 2020, les tribunaux israéliens ont ordonné l'expulsion de 13 familles palestiniennes à Sheikh Jarrah.
La région est devenue l'année dernière un point central d'activités de protestation et de sit-in de solidarité, attirant des militants palestiniens et israéliens anti-occupation et internationaux.
H.A
