Ramallah, le 2 mars 2022, WAFA- Un détenu palestinien écroué depuis 2001 dans les geôles d’occupation israéliennes, poursuit sa grève ouverte de la faim pour la 20ème journée consécutive, selon le Club des prisonniers palestiniens.
Le détenu Mohammed Nawara, de la ville de Ramallah en Cisjordanie, condamné à la réclusion à vie, continue sa grève en protestation contre son isolement dans la prison israélienne de Gilboa.
Le Club a noté que le détenu Nawara a été transporté il y a quelques jours à l’hôpital après une détérioration touchant son état de santé et par la suite il a été conduit à l’isolement de Gilboa.
Il est rapporté que l'administration pénitentiaire d'occupation a isolé le prisonnier Nawara il y a 7 mois, et après la fin de son isolement, elle a renouvelé l'isolement pour la troisième fois.
La politique israélienne d’isolement :
Israël est le seul pays au monde qui légalise les violations des droits de l’homme du prisonnier. La loi de l’administration pénitentiaire israélienne de 1971 prévoit la possibilité d’isoler le prisonnier sous des prétextes de sécurité ; la politique d’isolement est devenue un moyen légitime pour le directeur de la prison et ses officiers, sachant que cette loi a été modifiée en 2006 et les critères de détention d’un prisonnier à l’isolement et les pouvoirs de ceux autorisés à imposer la peine d’isolement à des prisonniers, ont été élargies.
La politique d’isolement est une violation flagrante des Conventions de Genève, de la loi internationale et humanitaire et de ses dispositions, enfreignant également les résolutions des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui stipulent que les prisonniers doivent être traités avec humanité et leur dignité doit être respectée ; l’interdiction de priver le prisonnier détenu de contacter avec le monde extérieur, surtout, sa famille ou ses avocats pendant plus de quelques jours, sont illégales.
Les détenus palestiniens dans les geôles israéliennes :
Plus de 4000 Palestiniens sont emprisonnés, dans des conditions pitoyables, dans les prisons israéliennes, dont des enfants et des femmes. Sur ce nombre, 500 prisonniers sont détenus sans jugement, au titre d’une pratique illégale connue sous le nom de « détention administrative ».
Les autorités israéliennes punissent les prisonniers palestiniens par l’isolement, la privation des visites de leurs familles, les conditions atroces d’interrogatoire et de détention, la politique de la négligence médicale exercée contre les prisonniers malades, ainsi que la détention administrative.
H.A