Jérusalem, le 6 mars 2022, WAFA- Un jeune Palestinien a été tué aujourd’hui à l’aube par les tirs des forces d’occupation israéliennes près de la porte de Hitteh au nord de la mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem occupée, selon des témoins.
Laissant saignant impuissant sur le sol jusqu'à sa mort, le jeune Karim Jamal Qawasmi (19 ans) a été tué tôt ce matin par les policiers israéliens sous prétexte qu’il a commis une attaque à l'arme blanche.
La police israélienne a verrouillé par la suite toutes les entrées de la vieille ville et mis en place des points de contrôle sur les routes menant à l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, du côté est de la vieille ville.
Dans un développement ultérieur, les forces d’occupation ont pris d’assaut le village d’Al-Tur, ont perquisitionné la maison du martyr Qawasmi et arrêté son frère, Mohammed.
Le 1 de ce mois-ci, les forces d’occupation ont exécuté trois Palestiniens de Jénine et d’Hébron.
Les forces israéliennes ont abattu mardi dernier dans la nuit deux Palestiniens et en ont blessé un autre dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.
Les agents israéliens d'infiltration lourdement armés ont tué l'ancien prisonnier de 22 ans Abdullah Al-Husari et en ont grièvement blessé deux autres par des balles réelles dans l'abdomen et la tête. L'une des deux victimes, identifiée comme étant Shadi Najim, 18 ans, a succombé à ses graves blessures à la tête.
Dans la même journée dans un incident distinct, le jeune palestinien Ammar Shafiq Abu Afifeh, du camp de réfugiés d'Arroub, au nord de la ville d'Hébron, a été abattu par des soldats et tué à l'entrée de Beit Fajjar, au sud de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.
Deux enfants parmi 6 Palestiniens tués et 309 autres blessés le mois dernier :
Dans son rapport mensuel, l’agence de presse palestinienne « Wafa » a documenté que les forces d’occupation israéliennes ont tué en février dernier cinq palestiniens, à savoir : Adham Mabrouka, Mohammed Al-Dakhil et Ashraf Mubaslat, tous de la ville de Naplouse, l’enfant Mohammed Akram Abu Salah (17 ans), de Jénine, Nihad Amin Al-Barghouti (20 ans), de Ramallah et l’enfant Mohammed Shihadeh (14 ans).
Elle a révélé que 309 civils palestiniens ont été blessés en janvier dernier, dont cinq enfants et deux ambulanciers.
La politique israélienne d’assassinats :
Israël a été fustigé pour son usage irresponsable de la force létale et ses « meurtres illégaux » contre les Palestiniens. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré que les circonstances entourant de tels assassinats au cours des derniers mois restent controversées.
Diverses organisations internationales, palestiniennes et israéliennes de défense des droits de l’homme ont critiqué la politique israélienne « d’assassinats extrajudiciaires » contre les Palestiniens.
Des séquences vidéo montrant des attaques présumées similaires semblent désapprouver les revendications de l'armée israélienne, montrant que des attaquants palestiniens présumés n'ont même pas tenté de mener des attaques. Certaines images montrent des forces israéliennes manipulant la scène du crime à la suite de tels meurtres.
En décembre dernier, les forces d'occupation israéliennes ont publié de nouvelles règles permettant aux soldats d'ouvrir le feu sur les jeteurs de pierres et des lanceurs de cocktails Molotov en Cisjordanie.
Ces règles s'inscrivent dans le cadre d'une série de mesures d'escalade prises ces derniers mois concernant les instructions de tir pour les soldats d'occupation, approuvées à l'initiative du chef d'état-major de l'armée d'occupation, Aviv Kohavi, permettant notamment de tirer sur des personnes entrant dans des bases militaires ou des zones de tir, ainsi que les récentes instructions qui permettent de tirer sur les lanceurs de pierres pendant et après qu'ils aient lancé des pierres, et même après qu'ils se soient retirés de l’endroit.
Commentant la mise en œuvre de ces instructions, l'armée d'occupation a déclaré que les soldats conserveront le plein droit de riposter à balles réelles au cas où ils sentiraient une menace pour leur vie », ce qui signifie clairement procéder à des exécutions sur le terrain contre des jeunes Palestiniens et légitimer la facilité de tirer sous prétexte de protéger les soldats eux-mêmes lors de leurs incursions en Cisjordanie.
H.A