Ramallah, 10 mars 2022, WAFA - Le Club des prisonniers a rapporté qu'un accord a été conclu aujourd'hui, jeudi, concernant les demandes des détenus du centre de détention de "Nafha", alors que l'administration pénitentiaire d'occupation a retiré ses procédures relatives aux portails électroniques et aux doubles fouilles.
Le Club du prisonnier a indiqué, dans un communiqué que l'accord est intervenu après la tenue d’une séance de "dialogue" de ce fait les prisonniers ont suspendu leurds démarches de protestation, soulignant que le sens de cet accord restera subordonné à sa mise en œuvre.
Il convient de noter que l'affaire du centre de détention de « Nafha » était l'une des principales revendications du Comité national suprême d'urgence des prisonniers, car l'administration pénitentiaire avait auparavant refusé de retirer ses procédures dans la prison, et l'affaire est restée suspendue, jusqu'à ce que les prisonniers l'aient annoncé ce soir qu'un accord avait été conclu.
Il convient de noter que les prisonniers de "Nafha" ont été soumis au cours de la dernière période à une répression systématique et croissante depuis que les prisonniers ont commencé leur lutte il y a 33 jours.
Les prisonniers avaient informé l'administration pénitentiaire qu'ils poursuivraient leurs démarches de protestation contre les lois pénitentiaires, jusqu'à ce que leurs demandes soient pleinement et radicalement satisfaites.
Les prisonniers ont également décidé que si l'administration maintiendrait sa position actuelle, ils annonceraient une grève de la faim ouverte le 25 mars.
Dans le cadre de leur lutte contre la politique de détention administrative, les 500 détenus actuels poursuivent pour la 70ème journée consécutive leur boycott des tribunaux d’occupation israéliens.
Depuis deux semaines également, des détenus administratifs palestiniens atteints de maladies chroniques boycottent les cliniques des prisons israéliennes pour protester contre leur détention injuste sans inculpation ni procès.
Plus de 4000 prisonniers palestiniens souffrent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène.
De plus, la majorité des prisonniers palestiniens sont soumis à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention, y compris diverses formes de violence corporelles qui se produisent telles que passages à tabac, insultes, menaces, fouilles corporelles et harcèlement explicite.
F.N