Jérusalem, le 25 avril 2022, WAFA- Le tribunal de première instance israélien de Jérusalem a statué ce lundi qu’une décision antérieure de geler l'expulsion du ménage palestinien « Salem » de sa maison dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est occupée au profit des colons israéliens continuera d'être appliquée.
Selon notre correspondante, le tribunal avait décidé de maintenir l'ordonnance de gel après avoir accepté un appel de la famille contre l'expulsion prévue par des groupes de colons israéliens de la maison dans laquelle elle vivait depuis sept décennies.
Le juge a également décidé de renvoyer le dossier au soi-disant juge de l'exécution et de la procédure pour tenir une discussion approfondie de l'affaire, soulignant qu'il y a une faille dans les procédures présentées par les colons qui doit être reconsidérée, a rapporté le militant, Nasser Qous, à WAFA, ajoutant que cela signifie un possible rejet de toute l'affaire.
L’avocat de la famille de Salem, Majed Ghanayem, a affirmé à WAFA la décision du tribunal de continuer à geler l'ordonnance d'expulsion jusqu'à ce qu'une décision finale soit rendue dans un proche avenir.
Alors que le tribunal de première instance délibérait sur l'affaire, des militants des droits de l'homme ont organisé un sit-in devant le palais de justice en solidarité avec la famille Salem et les habitants de Sheikh Jarrah, et contre les projets israéliens de déplacer les familles palestiniennes de la ville occupée, et contre les doubles standards de la loi israélienne dans les relations entre Juifs et Palestiniens.
Le tribunal a gelé l'expulsion de la famille Salem de son domicile en février dernier après que la soi-disant Autorité israélienne d'exécution et de recouvrement a émis une ordonnance en janvier dernier pour mettre en œuvre une décision d'expulsion de la famille de son domicile en mars.
La famille Salem vit dans le quartier de Sheikh Jarrah depuis 73 ans et possède une maison et un terrain à côté. La famille lutte contre les tentatives de groupes de colons de l'expulser de son domicile depuis 1988, mais a réussi à geler la décision la même année.
En 2012, les groupes de colons ont rouvert le dossier dans le but de mettre en œuvre la décision de justice de 1988 qui permet l'expulsion de la famille, composée de 11 personnes, jusqu'à 25 ans à compter de la date de son émission.
Plus de 200 familles palestiniennes de Jérusalem occupée sont menacées de déplacement en faveur de groupes de colons soutenus par le système judiciaire et la politique gouvernementale.
H.A