Jérusalem, le 11 mai 2022, WAFA- Les autorités d’occupation israéliennes ont forcé un Palestinien de la ville occupée de Jérusalem de détruire son domicile à Silwan, selon des sources locales.
Elles ont précisé que le citoyen, Nafiz Zaytoun a été obligé par les autorités d’occupation de démolir sa maison, sous prétexte de la construction sans permis.
De plus, les autorités d’occupation ont imposé une amende de 30 000 Shekels (8309.79 euros).
M. Zaytoun a dit à WAFA que son domicile a été construit il y a sept ans et abrite à environ 10 personnes dont six enfants.
Selon un rapport de l’agence de WAFA, les forces d’occupation ont détruit en 2021 à environ 300 maisons en Cisjordanie et à Jérusalem occupée, sous prétexte de la construction sans permis surtout dans les zones « C » qui constitue 60 % de la Cisjordanie occupée et relève entièrement du régime militaire israélien, obligeant les permis sont rarement accordés pour fournir des abris à leurs familles.
En revanche, Israël soutient la construction au sein des colonies coloniales existantes est nécessaire pour s'adapter à la « croissance naturelle » des colons. Par conséquent, il donne beaucoup plus facilement des permis de construire à plus de 700 000 colons juifs israéliens et leur fournit des routes, de l'électricité, de l'eau et des systèmes d'égouts qui restent inaccessibles à de nombreux Palestiniens voisins.
La démolition israélienne à Jérusalem :
Les Palestiniens auto-démolissent leurs domiciles pour éviter de payer des frais inabordables à la municipalité si ses employés procèdent à la démolition.
Pour les Palestiniens, l’obtention d'un permis de la municipalité israélienne pour construire dans la partie occupée de la ville sainte est presque impossible ou très coûteux et long, c’est pourquoi les Palestiniens se retrouvent obligés de construire sans permis pour accueillir leur nombre croissant et prendre le risque de payer des amendes élevées et aussi la démolition.
Israël tente de limiter la présence palestinienne dans la ville au strict minimum en leur refusant des permis de construire dans l'espoir qu'ils finiraient par quitter la ville à la recherche de meilleurs logements ailleurs tout en construisant des dizaines de milliers de logements dans des colonies illégales réservées exclusivement juives construites sur des terres palestiniennes usurpées pour faire pencher la balance démographique en faveur des juifs.
Silwan au sud de la mosquée d’Al-Aqsa :
Basé au sud de la vieille ville de Jérusalem, à côté de ses murs, Silwan compte une population d'environ 33 000 palestiniens et est la cible d'organisations de colons israéliens depuis des années. Dans certains cas, des résidents palestiniens ont été contraints de partager des maisons avec des colons.
Certaines de ces familles vivent à Silwan depuis plus de 50 ans depuis qu'elles ont été déplacées de la vieille ville dans les années 1960.
La politique israélienne largement pratiquée de démolitions de maisons et de destruction d'autres biens vise des familles entières. De telles démolitions sont considérées comme des punitions collectives illégales et constituent une violation du droit international des droits humains.
Silwan, qui abrite environ 33 000 Palestiniens, est situé à l'extérieur des murs de la vieille ville et à peine 5 km du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée, où les manifestations contre les expulsions planifiées ont conduit à la violence israélienne contre les Palestiniens et à l'agression de 11 jours contre Gaza.
Depuis les années 1980, Israël a déplacé des colons juifs dans le quartier, et actuellement plusieurs centaines de colons y vivent dans des complexes de colonies fortement protégés, aux dépens des familles palestiniennes qui ont été déplacées de force.
Silwan a été la cible d'activités coloniales répétées par le gouvernement israélien et les organisations de colons, en raison de son emplacement stratégique proche de la mosquée d’Al-Aqsa.
En plus de prendre en charge les bâtiments, les activités coloniales dans le quartier comprennent également des fouilles archéologiques.
L'impact de l'activité de colonisation dans les zones palestiniennes telles que Silwan comprend des restrictions sur l'espace public, la croissance résidentielle et la liberté de mouvement, ainsi qu'une augmentation des frictions et de la violence. Dans les cas les plus graves - Silwan, la vieille ville et Sheikh Jarrah - l'expropriation des colons a entraîné la perte de biens et l'expulsion de résidents palestiniens de longue date.
H.A