Accueil Occupation 15/June/2022 08:07 PM

Les forces israéliennes délivrent des avis de démolition contre six maisons et deux magasins au sud d'Hébron

Les forces israéliennes délivrent des avis de démolition contre six maisons et deux magasins au sud d'Hébron

Hébron, le 15 juin 2022, WAFA – Les forces israéliennes ont délivré ce mercredi soir, des avis de démolition contre six maisons et deux magasins au sud d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, selon un militant local.

Fuad al-Amour, coordinateur des comités de protection et de resilience à Masafer Yatta, a déclaré que les forces avaient pris d'assaut le village d'Ar-Rafaiya à l'est de la ville de Yatta et ont remis aux résidents palestiniens des avis de démolition contre six maisons habitées, un magasin commercial et un lave-auto.

Le 4 mai, la Haute Cour israélienne a donné le feu vert à l'armée pour démolir 12 villages de Masafer Yatta et déplacer leurs habitants, après que l'armée a déclaré la region de zone de tir. Depuis lors, l'armée israélienne a progressivement démoli plusieurs maisons dans différents villages.

À Masafer Yatta, au sud de la Cisjordanie occupée, dans les collines à proximité d’Hébron, une douzaine de villages palestiniens et environ un millier de personnes peuvent être expulsés à tout moment, pour que les terres soient réservées à l’entraînement de l’armée israélienne. La Cour suprême l'a approuvé dans la nuit de mercredi au jeudi 5 mai, après vingt-trois ans de bataille judiciaire entre l’État hébreu et les habitants palestiniens.

Pour les habitants, des bergers ou des agriculteurs palestiniens pour la plupart, c’est une zone rurale, pauvre, aride, de 3 000 hectares, mais pour l’armée israélienne, cette étendue de terre a un autre nom : la zone de tir 918.

Souvent, les soldats viennent s’entraîner, parcourent les champs en blindés et leurs hélicoptères volent tout près des maisons. Parfois, certaines d’entre elles sont détruites, au détriment de la communauté locale. La bataille judiciaire a duré vingt-trois ans. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Cour suprême a rendu sa décision, donnant le feu vert à l’expulsion et au transfert forcé d’environ 1 000 Palestiniens. Il s’agit d’une des plus importantes décisions d’expulsions depuis l’occupation israélienne des territoires palestiniens en 1967.

D’après les conventions de Genève, il est illégal d'exproprier des terres occupées à des fins qui ne profitent pas aux personnes qui y vivent ou de transférer de force une population locale. Mais l’État hébreu affirme que les villageois ne sont pas des résidents permanents et n’ont aucun droit sur la terre.

F.N

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