Accueil Les Prisonniers 22/June/2022 10:33 AM

Israël décide d'inclure le dossier du prisonnier Ahmed Manasra dans la loi sur le terrorisme

Israël décide d'inclure le dossier du prisonnier Ahmed Manasra dans la loi sur le terrorisme

Ramallah, le 22 juin 2022, WAFA- La « commission spéciale de la libération anticipée » a rendu aujourd’hui sa décision de classer le dossier de l'enfant prisonnier Ahmad Manasra sous « acte terroriste » selon la définition de la loi antiterroriste israélienne.

L'équipe de défense de l'enfant prisonnier Manasra a commenté cette décision en disant : « En tant qu'équipe de défense, nous déclarons que cette décision est légalement et constitutionnellement erronée, et qu'il s'agit d'une violation claire des fondements juridiques et constitutionnels du système juridique local et international, en particulier du système juridique relatif aux enfants/mineurs. »

 Elle a ajouté : « Nous publierons plus tard une déclaration détaillant les raisons de la décision, et nous travaillerons également à faire appel de cette décision illégale. »

Qaddoura Faris, Chef du Club des prisonniers palestiniens, a clarifié que ce verdict est une décision de tuer Manasra, indiquant que la possibilité de transférer son dossier au comité de libération anticipée, « les deux tiers de la période » pour exiger sa libération, a été volée à travers cette décision injuste, malgré l'approbation récente par l'administration pénitentiaire de l'aggravation de sa situation de santé et psychologique, et il a atteint un stade très dangereux.

Fares a appelé tous les niveaux palestiniens et internationaux à trouver une autre voie que la voie « légale » pour sauver Ahmed avant qu'il ne soit trop tard, d'autant plus qu'il est devenu clair qu'il n'y a aucun espoir pour cette voie.

Le 16 juin, l'avocat Khaled Zabarka a rendu visite à l'enfant prisonnier palestinien Ahmed Manasra à l'hôpital de la prison de Ramla et a examiné de près son état de santé psychologique.

Lors de la rencontre, des traces de blessures sont apparues le long du bras gauche du jeune détenu jusqu'au poignet, ainsi que des traces de blessures sur son bras droit.

L'équipe de défense a déclaré dans un communiqué que lors de cette rencontre avec l'avocat Zabarka, Ahmed n'avait pas communiqué visuellement ou verbalement avec l'avocat et semblait montrer des signes de maladie et d'épuisement général.

Selon les conseils de l'équipe psychologique qui suit son dossier auprès de l'équipe de la défense, cette situation est très préoccupante et il existe un danger sérieux et réel pour la santé et la sécurité psychologiques et publiques d'Ahmed s'il continue à rester dans les prisons d’occupation israéliennes.

À la lumière de cela, l'équipe de défense a soumis une demande urgente à l'Autorité pénitentiaire israélienne pour libérer immédiatement le jeune prisonnier Manasra en raison de la détérioration de son état de santé psychologique.

L’équipe de la défense a tenu les autorités d’occupation israéliennes responsables de « la détérioration de l’état physiologique d’Ahmad en particulier et de sa santé en général », ajoutant que « le fait de ne pas tenir compte de l’état de santé d’Ahmad pourrait entraîner un grave revers psychologique ».

Le 19 juin, le tribunal de l’occupation à Ramle a mis fin à l’audience tenue pour examiner le dossier du prisonnier Ahmad Manasra, sans décision.

En 2015, les autorités d'occupation ont arrêté Ahmed Manasra, alors âgé de 13 ans, et l'ont durement interrogé et menacé sans la présence d'un avocat. Il est en prison depuis et en isolement cellulaire depuis début novembre 2021. Ahmed a reçu un diagnostic de schizophrénie, souffre de délires psychotiques et est gravement déprimé avec des pensées suicidaires.

Ahmed Manasra a fait l'objet d'un catalogue d'injustices de la part des autorités israéliennes, notamment les effets délétères de l'incarcération sur son développement et l'isolement cellulaire prolongé. Il a subi des mauvais traitements lors des interrogatoires, qui se sont déroulés sans la présence de ses parents ou de ses avocats, et s'est vu refuser le droit à un procès équitable.

Le prisonnier Ahmed, arrêté le 12 octobre 2015 quand il avait 12 ans, après avoir été ciblé par les soldats d’occupation, avec son cousin Hassan qui est tombé en martyre. Ahmed a été condamné par Israël à 12 ans de prison ferme.

H.A

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