Ramallah, le 17 février 2019, WAFA- La commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers a publié dimanche de cruels témoignages des prisonniers isolés sur ordre des services du renseignement israélien ‘Shabak’ dans la prison israélienne ‘Majiddo’, où six détenus sont toujours dans des cellules dans des conditions difficiles, inquiétantes et dangereuses.
Les six prisonniers isolés sont : Ismail Al-Arouj (35 ans) de la localité Janateh à l’est de Bethléem, Mohamed Al-Shaweesh de Jérusalem, Wael Nuairat (43 ans) de la localité ‘Maythloun à Jénine, Ashraf Abu Srour (38 ans) du camp de réfugiés ‘Ayda’ à Bethléem, Mohamed Al-Nashef et Imad Sarhan de la ville de Haïfa, a précisé la commission des prisonniers.
Lors de la visite hier de l’avocate de la Commission, les prisonniers ont qualifié les conditions de détention dans l’isolement ressemblent à la vie des cimetières, où les cellules sont très étroites et les prisonniers ne sentent pas le temps passé, de même les restrictions persistantes imposées par les forces israéliennes de répression qui prennent d’assaut les cellules et agressent les prisonniers de temps en temps.
‘Les prisonniers isolés sont privés de tous leurs droits de vie dont la sortie à la cour de la prison, la visite de leurs familles et la communication avec le monde extérieur’, a mentionné la commission des prisonniers.
Elle a ajouté qu‘au début de ce mois, l‘administration de la prison fournissait délibérément des repas pourris, mis à part les souffrances actuelles du froid glacial alors aue l’administration de la prison prive les détenus de couvertures, de vêtements d‘hiver et du chauffage.
Il convient de mentionner qu’Israël est le seul pays au monde qui légalise les violations des droits de l’homme du prisonnier. La loi de l’administration pénitentiaire israélienne de 1971 prévoit la possibilité d’isoler le prisonnier sous des prétextes de sécurité ; la politique d’isolement est devenu un moyen légitime pour le directeur de la prison et ses officiers, sachant que cette loi a été modifiée en 2006 et les critères de détention d’un prisonnier à l’isolement et les pouvoirs de ceux autorisés à imposer la peine d’isolement à des prisonniers, ont été élargies.
La politique d’isolement est une violation flagrante des Conventions de Genève, de la loi internationale et humanitaire et de ses dispositions, enfreignant également les résolutions des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration universelle des droits de l‘homme, qui stipulent que les prisonniers doivent être traités avec humanité et leur dignité doit être respectée ; l’interdiction de priver le prisonnier détenu de contacter avec le monde extérieur, surtout, sa famille ou ses avocats pendant plus de quelques jours,sont illegales.
Dans ce contexte, les prisonnières palestiniennes incarcérées dans la geôle israélienne ‘Ad-Damon’ souffrent des mesures de répression, a rapporté le club du prisonnier palestinien.
Après une visite de l’avocate du club à la prison, les prisonnières se plaignent de nombreuses pratiques exercées par l’administration d’Ad-Damon’ à leur encontre : la privation de leurs droits quotidiens les plus simples dont leur droit au rassemblement pour la prière ou l’étude et la violation de leur intimité par l’installation de caméras de surveillance dans la cour de la prison.
Les prisonnières ont confirmé qu’elles sont exposées au harcèlement pendant leur transfert aux tribunaux ou aux hôpitaux.
Il est à noter que 48 prisonnières sont emprisonnées dans la prison israélienne ‘Ad-Damon’.
H.A/F.N