Accueil Occupation 01/August/2019 10:40 PM

Prolongation de la détention du photographe "Kharouf" afin de l‘expulser de Jérusalem

 

Jérusalem, le 1er aout 2019, WAFA- Le tribunal d‘occupation israélien a prolongé jeudi l‘arrestation du photojournaliste  de Jérusalem, Mustafa Kharouf, jusqu‘au premier septembre, selon son avocate.

 L’épouse de Kharouf avait fait savoir que les autorités israéliennes exerçaient une pression considérable sur son mari pour qu‘il accepte son expulsion vers la Jordanie.

Les forces d‘occupation israéliennes avaient arrêté le photographe, Kharouf, le 22 janvier 2019, à Jérusalem,  il est détenu depuis dans la prison de "Givon" spécialisée dans l‘expulsion de travailleurs étrangers en situation irrégulière.

La justice de l‘occupation exige que Kharouf soit expulsé des territoires palestiniens, car il est né en Algérie, bien que lui et toute sa famille résident à Jérusalem. Il vit dans la ville depuis 20 ans, est marié et a une petite fille.

Mustafa  Kharouf est un photojournaliste de l’Agence Anadolu. Il couvre les violations des droits humains commises par les forces israéliennes. Amnesty International craint que la détention arbitraire de Mustafa Kharouf et la décision de l’expulser contre son gré ne visent à l’empêcher de faire son travail de journaliste. En tout état de cause, son expulsion de Jérusalem-Est constituerait une violation de la Quatrième Convention de Genève, à laquelle Israël est partie depuis 1951.

 Dans le même contexte, deux experts de l’ONU, Michael Link et David Kay des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, avaient exhorté "Israël", dans un communiqué jeudi, à ne pas "déporter de force" Mustafa Kharouf, détenu depuis janvier dernier.

"La quatrième Convention de Genève interdit le transfert forcé et le déplacement de personnes protégées des territoires occupés vers le territoire de tout autre pays et considère les transferts forcés comme une violation grave de la Convention et est définie comme un crime de guerre et un crime contre l‘humanité au sens du Statut de Rome’’, a souligné le communiqué.

Les deux responsables de l’ONU ont précisé que les Palestiniens vivant à Jérusalem-Est étaient confrontés à de graves problèmes pour rester dans la ville où les regroupements familiaux et les permis de résidence  présentaient un risque croissant pour les personnes concernées.

F.N

 

 

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