Ramallah, le 31 juillet 2019, WAFA- La commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers a révélé que le prisonnier Palestinien, Huthaifa Halabiya (28 ans), de Jérusalem occupée, poursuit sa grève ouverte de la faim pour le 31ème jour consécutif, en protestation contre sa détention administrative.
Le prisonnier qui se trouve dans l’isolement de la prison israélienne ‘Nitsan Al-Ramleh’, souffre de fatigue constante, de maux d‘estomac graves et d‘une perte de poids de 14 kg, sachant qu’il souffrait de problèmes de santé antérieurs puisqu’il a touché par des brûlures du quatrième degré sur 60% de son corps, une leucémie, une faiblesse du muscle cardiaque et de la graisse sur le foie.
Halabiya, père d’une fille, a entamé sa grève le 1 juillet 2019 alors qu’il se trouvait dans la geôle ‘Néguev’ et a été transféré par l’administration pénitentiaire entre les prisons, dans le but de briser sa grève.
Il a été arrêté par les forces militaires israéliennes le 10 juin 2018 et condamné à la détention administrative pour 3 fois, notant qu’il est un ex-prisonnier puisqu’il a été arrêté 3 fois.
En protestation contre leur détention administrative, neuf autres prisonniers sont en grève de la faim : Mohammed Abu Aker, Mustapha Al-Hasanat, Ahmed Ghanam, Sultan Khlouf, Hamzah Awad, Mounir Al-Abed, Hassan Awad, Ismail Ali et Wajdi Al-Awawdeh.
Au surplus, plus de 20 prisonniers ont entamé hier une grève de solidarité avec les détenus administratifs grévistes.
Selon l‘organisation israélienne de défense des droits de l‘homme B’Tselem, environ 5 152 Palestiniens sont actuellement détenus dans des prisons israéliennes, dont 479 sont en détention administrative.
La détention administrative permet un internement sans jugement ni accusation à des intervalles de six mois, renouvelables indéfiniment. Cette politique a été vivement critiquée par la communauté internationale ainsi que par les défenseurs des droits israéliens et palestiniens.
De ce fait, des centaines de Palestiniens détenus par Israël dans le cadre d‘une détention administrative illimitée estiment que la grève de la faim est le seul moyen de mettre fin à cette violation flagrante de leur droit humain et civil de les maintenir en détention administrative à perpétuité sans inculpation ni jugement.
La majorité d‘entre eux ont réussi, certains après seulement quelques semaines et d‘autres après plusieurs mois de grève de la faim qui les a presque tués.
H.A