Ramallah, le 29 juin 2018, WAFA- Vendredi, le chef de la commission des prisonniers, Issa Qaraqa’a, a présenté ses témoignage sur la situation sanitaire des détenus palestiniens au Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l‘homme dans les territoires palestiniens occupés, Michael Link et au Comité d‘enquête sur les pratiques israéliennes dans les territoires occupés, dans la capitale jordanienne Amman.

 Les autorités israéliennes ont empêché le Rapporteur spécial d‘entrer dans les territoires palestiniens, où il prépare un rapport sur la situation des droits de l‘homme en Palestine, qui sera présenté à la 73e session de l‘Assemblée générale des Nations Unies en septembre prochain.

 Qaraqa’a  a passé en revue les violations commises par Israël contre les prisonniers malades en violation des troisième et quatrième Conventions de Genève et des principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus adoptés par l‘Assemblée générale des Nations Unies.

 Il a averti que la poursuite de la politique de la négligence médicale et du mépris de la vie et de la santé des prisonniers malades, menace la vie de centaines de détenus et peut entraîner a des martyrs dans les prisons où sévissent 700 maladies graves et chroniques.

 Il a déclaré que les violations les plus importantes sont la négligence médicale répétée et le retard dans la prestation des soins aux prisonniers malades et l‘absence de médecins spécialistes dans la prison, ce qui a causé beaucoup d‘erreurs , qui ont conduit à une sérieuse détérioration de la santé des prisonniers malades, et le manque de cliniques pénitentiaires pour les médecins alternatifs la nuit pour traiter les cas d‘urgence.

 Il a ajouté que les violations les plus importantes sont le manque de superviseurs et de psychothérapeutes, de nombreux cas psychologiques nécessitant une surveillance médicale spéciale et l‘absence de dispositifs médicaux pour les personnes ayant des besoins spécifiques tels que les prothèses de membre, lunettes médicales, respirateurs et inhalateurs pour les maladies pulmonaires, obstructive et chronique.

 Les autorités pénitentiaires exigent que les détenus paient les coûts de ces appareils afin de les avoir, ne présentent pas de la bonne nourriture, pour les malades chroniques, comme les maladies du diabète, la pression artérielle, cardiaque, rénale et d’autres.

 Il a ajouté que l‘absence de chambres ou de chambres d‘isolement pour les patients souffrant de maladies contagieuses telles que les infections virales aiguës et les maladies infectieuses et la gale menace rapidement la propagation de la maladie parmi les détenus en raison du surpeuplement des centres de détention et le transfert des prisonniers malades aux hôpitaux, ils sont liés, dans des voitures sans ventilation, au lieu d‘être transportés dans des ambulances équipées et confortables.

Il a ajouté que les prisonniers soufrent des conditions de détention lamentables : pas d’aération, l’humidité atroce, le surpeuplement, manque de propreté, qui engendre des insectes, une chaleur torride en été et un gel pendant l’hiver, sans oublier les agressions et la violence des gardiens.

 Les interrogateurs interrogent le prisonnier malade ou blessé en le pressant d‘extorquer des aveux, de retarder l‘entrée des médecins hors des prisons pour procéder aux examens et au traitement des détenus malades et rejettent la majorité des demandes de libération anticipée des détenus malades.

 Il a appelé à la protection internationale des prisonniers  et à l‘ouverture du dossier médical des détenus en libérant tous les prisonniers malades, notamment ceux atteints de cancer, d’handicap et de paralysie, afin que leur famille puissent prendre soin d‘eux.

Le Conseil des droits de l‘homme visitera les centres de détention et les prisons et examinera les conditions de détention et de traitement de l‘occupation israélienne des détenus et la mesure dans laquelle elle applique les normes internationales en matière de soins de santé.

 Il a appelé l‘Organisation mondiale de la santé et la Croix-Rouge internationale à activer leur rôle dans la visite des prisonniers malades et à suivre leur état de santé, et à agir pour améliorer les conditions de traitement.

 Il a renouvelé l‘appel des Nations Unies et des parlements internationaux pour qu‘ils abolissent la loi sur l‘alimentation forcée des prisonniers en grève, approuvée par le gouvernement israélien et un projet de loi qui empêche les Palestiniens de porter plainte devant la Cour suprême israélienne.

 Il a également demandé à la Cour pénale internationale d‘accélérer l‘ouverture d‘enquêtes sur le martyre des prisonniers dans les prisons en raison de la négligence médicale et de l‘absence de traitement nécessaire, et de tenir responsables les responsables israéliens et les médecins pénitentiaires de ces crimes perpétrés contre les prisonniers malades.

F.N