New-York, le 26 septembre 2019, WAFA- Le Président de l‘État de Palestine, Mahmoud Abbas, s’est exprimé jeudi devant la 74ème session de l‘Assemblée générale des Nations Unies à New York, déclarant que l‘occupation ne peut instaurer la paix ni la sécurité et la stabilité et que la responsabilité de protéger la paix et le droit international incombe à l‘ONU.
Le Président a déclaré que le droit international que nous respectons et la paix que nous recherchons, sont gravement menacés par les politiques et procédures appliquées par Israël dans notre territoire occupé et par le refus de nier les accords signés avec lui depuis les accords d‘Oslo de 1993 et jusqu‘à maintenant, soulignant que la responsabilité de protéger la paix et le droit international incombe aux Nations Unies
Le président a réaffirmé son rejet de l‘intention du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d‘annexer la vallée du Jourdain, ainsi que des colonies en Cisjordanie occupée, à la souveraineté israélienne soulignant que tous les accords signés et leurs obligations seront annulés, si un gouvernement israélien le fait.
Il a affirmé que nous devons défendre nos droits par tous les moyens disponibles, quels que soient les résultats, et que nous restons attachés à la légitimité internationale et à la lutte contre le terrorisme, et que nous tendions nos mains pour parvenir à la paix.
Il a critiqué les États-Unis qui nient leurs responsabilités internationales, juridiques, politiques et morales et encouragent le gouvernement d‘occupation à renoncer à tout accord et à tous ses engagements en faveur de la paix, le processus de paix perdra toute crédibilité, poussant de larges pans de notre peuple à perdre espoir dans la paix désirée et à faire disparaître la solution à deux États.
Dans son discours, le président a évoqué les déclarations de responsables américains, notamment de l‘ambassadeur américain à Tel-Aviv, selon lesquelles, les colonies israéliennes sont légitimes : "De nombreux pays ont été occupés, y compris l‘Amérique, l‘Europe, l‘Afrique et l‘Amérique latine, nous disons que notre occupation disparaîtra, toutes les occupations précédentes ayant disparues", a-t-il souligné.
Il a réitéré le rejet du prétendu "accord du siècle", ou de toute solution économique illusoire proposée par l‘administration américaine, après avoir réduit à néant toutes les chances de parvenir à la paix, soulignant que Jérusalem resterait la capitale éternelle de la Palestine.
Le président a également réitéré l‘appel en faveur d‘une conférence de paix internationale fondée sur l‘initiative qu‘il avait présentée au Conseil de sécurité des Nations unies en février 2018, à laquelle toutes les parties arabes et internationales concernées, y compris les membres permanents du Conseil de sécurité et du Quartet, participeraient à la conférence en vue de l‘adoption d‘un plan Consensus international et résolutions de l‘ONU, selon un calendrier précis pour mettre fin à l‘occupation et au conflit.
Il a souligné que nous n‘accepterions pas que le parrainage de la paix soit le monopole d‘un pays.
F.N