Ramallah, le 2 septembre 2019, WAFA- La commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers a révélé aujourd’hui que huit prisonniers Palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes, poursuivent leur grève ouverte de la faim, en protestation contre leur détention administrative.
Il vaut la peine de mentionner que la détention administrative est l’arrestation d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment, cette pratique est utilisée par Israël pour des ‘ raisons de sécurité’.
En raison de cette politique, plusieurs prisonniers palestiniens ont entamé la grève ouverte de la faim, en protestation de leur détention administrative.
Il a lieu de noter que le nombre des détenus administratifs incarcérés dans les prisons israéliennes, atteint à environ 500.
La commission a indiqué que Huthaifa Halabiya est le plus ancien des prisonniers grévistes, qui entame sa grève depuis 61 jours.
Dans un appel téléphonique avec WAFA, la commission a précisé que Huthaifa Halabiya (28 ans) poursuit sa grève de la faim depuis 64 jours, Ahmad Ghanam (42 ans) 51 jours, Sultan Khlouf (38 ans) depuis 47 jours, Ismail Ali (30 ans) depuis 41 jours, Tarek Kaadan (46 ans) depuis 34 jours, Nasser Al-Jada (31) depuis 27 jours, Thaer Hamdan (30 ans) depuis 22 jours et Fadi Al-Haroub (27 ans) depuis 20 jours.
La commission a clarifié que le prisonnier Palestinien, Anas Awad (32 ans) poursuit sa grève ouverte de la faim depuis 25 jour, en protestation contre son isolement dans les geôles israéliennes d’Eshel.
Il convient de mentionner qu’Israël est le seul pays au monde qui légalise les violations des droits de l’homme du prisonnier. La loi de l’administration pénitentiaire israélienne de 1971 prévoit la possibilité d’isoler le prisonnier sous des prétextes de sécurité ; la politique d’isolement est devenu un moyen légitime pour le directeur de la prison et ses officiers, sachant que cette loi a été modifiée en 2006 et les critères de détention d’un prisonnier à l’isolement et les pouvoirs de ceux autorisés à imposer la peine d’isolement à des prisonniers, ont été élargies.
La politique d’isolement est une violation flagrante des Conventions de Genève, de la loi internationale et humanitaire et de ses dispositions, enfreignant également les résolutions des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration universelle des droits de l‘homme, qui stipulent que les prisonniers doivent être traités avec humanité et leur dignité doit être respectée ; l’interdiction de priver le prisonnier détenu de contacter avec le monde extérieur, surtout, sa famille ou ses avocats pendant plus de quelques jours, sont illégales.
H.A