Accueil Occupation 02/May/2019 09:47 AM

Deux prisonniers mettent fin à leur grève de la faim après un accord avec Israël pour leur libération

 Ramallah, le 2 mai 2019, WAFA- Deux prisonniers palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes, ont mis fin à leur grève ouverte de la faim après 45 jours après avoir atteint un accord avec les autorités israéliennes pour leur libération, a révélé la commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers dans son communiqué publié jeudi.

Hussam Razzeh (61 ans), de Naplouse, qui avait été arrêté le 17 avril de l‘année dernière, a mis fin la nuit dernière, à sa grève de la faim après avoir été promis d‘être libéré le 13 Juillet, la fin de sa période de détention actuelle.

Razzeh, père de quatre enfants, avait passé au total 18 ans dans des prisons israéliennes pour avoir résisté à l‘occupation, dont 11 en détention administrative

La commission a clarifié que l’état de santé de Razzeh se détériore dans l’isolement de la prison ‘Al-Ramleh’, indiquant qu’il souffre actuellement d’épuisement, de fatigue et de douleurs aiguës, souffrant également d’infections du foie et des reins, d’une hypertension artérielle et d’une perte de poids d’environ 25 kg.

Razzeh a été exposé aux mesures répressives par l’administration pénitentiaire israélienne dont l’insulte, les transferts, l’isolement et d’autres, a mentionné la commission des prisonniers.

Mohammad Tabanjeh, 38 ans, père de deux enfants, également de Naplouse et en détention administrative depuis le 28 juin 2018, a entamé une grève de la faim le 25 mars, mais a également annulé jeudi matin, après avoir promis de le libérer le 26 juin 2019.

Des centaines de Palestiniens détenus par Israël dans le cadre d‘une détention administrative illimitée estiment que le seul moyen de mettre fin à cette violation flagrante de leur droit humain et civil de les maintenir en détention administrative sans condamnation ni procès et sur la base de preuves secrètes ne permettant même pas à leurs avocats à voir, c‘est en faisant la grève de la faim. La majorité d‘entre eux ont réussi, certains après seulement quelques semaines et d‘autres après plusieurs mois de grève de la faim qui les a presque tués.

La politique israélienne de détention administrative est largement condamnée puisqu’elle autorise la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement à des intervalles de temps renouvelables, généralement entre trois et six mois, sur la base de preuves non divulguées selon lesquelles même l’avocat d’un détenu est interdit de visite.

 « Le recours par Israël à la détention administrative est une violation flagrante des restrictions imposées par le droit international. Israël le met en œuvre de manière hautement confidentielle, privant les détenus de la possibilité de se défendre adéquatement », a déclaré le groupe israélien de défense des droits de l‘homme B’Tselem.

H.A

 

 

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