Londres, le 4 septembre 2019, WAFA- L’organisation ‘Amnesty international’ a révélé que les Palestiniens élus au parlement israélien (la Knesset) sont visés par des lois et règlements discriminatoires qui entravent leur capacité à représenter et à défendre les droits de la minorité palestinienne en Israël.
Dans un rapport intitulé « Élus, mais limités : réduction de l’espace pour les parlementaires palestiniens à la Knesset israélienne », publié en prévision des prochaines élections israéliennes le 17 septembre prochain, l’Amnesty a montré que le droit des membres palestiniens de la Knesset à la liberté d’expression est menacé par des modifications législatives discriminatoires, des projets de loi et des règlements de la Knesset.
L’Amnesty a souligné que le discours incendiaire utilisé par les ministres du gouvernement israélien pour stigmatiser les députés palestiniens et expose en quoi les projets de loi présentés par des députés palestiniens ont été injustement déqualifiés pour des motifs discriminatoires.
De son côté, Saleh Hijazi, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l‘Afrique du Nord chez Amnesty International, a déclaré que les membres palestiniens dans la Knesset en Israël sont de plus en plus confrontés à des attaques discriminatoires. Bien qu‘ils aient été élus démocratiquement comme leurs homologues israéliens, les députés palestiniens sont la cible d‘une discrimination profondément enracinée et de restrictions indues qui entravent leur capacité à prendre la défense des droits du peuple palestinien.
Il a clarifié que les Palestiniens représentent 20% de la population israélienne. Bien que leurs droits à la participation et à la représentation politiques soient reconnus par le droit international et israélien, ils sont en pratique confrontés à une discrimination généralisée, notamment en matière de citoyenneté, de logement, d’éducation et de soins de santé.
Selon le rapport de l’Amnesty, la loi israélienne ‘État-nation’, entrée en vigueur en 2018, définit Israël comme l‘État-nation du peuple juif, consacrant constitutionnellement l‘inégalité et la discrimination contre les non-juifs.
La loi accorde le droit à l‘autodétermination exclusivement aux Juifs, établit que l‘immigration menant à la citoyenneté automatique est une exclusivité pour les Juifs, favorise la construction de colonies juives et abaisse le statut de la langue arabe en tant que langue officielle.
Les hauts responsables du gouvernement israélien et les députés israéliens utilisent régulièrement un langage incendiaire et stigmatisant pour décrire leurs homologues palestiniens, dans le but de les délégitimer et de leur travail. Les députés palestiniens qui ont osé critiquer la politique israélienne ont été qualifiés de « traîtres » et ont été appelés à les « interdire » ou à être jugés pour « trahison ».
H.A