Ramallah, le 25 août 2018, WAFA- L’écrivain et romancier israélien, Sami Michael a déclaré que le débat sur la définition d’Israël en tant qu’État juif démocratique ou État démocratique juif pose la question: quelle serait la tempête si la France se connaissait comme État catholique démocratique ou si les États-Unis s’étaient proclamés Etats protestants démocratiques.
L’écrivain a ajouté dans une lettre dans laquelle il a exprimé son opposition à la ‘loi nationale juive’ adoptée par la Knesset israélienne que je n’imaginais pas que ce différend brûlant serait le prélude à la loi du nationalisme, tournant le dos aux règles fondamentales de la démocratie qui considère Israël un état pour les juifs avec des groupements religieux et ethniques, dans lequel la langue arabe ne sera pas une langue officielle.
Michael a ajouté : ‘Cette loi raciste me rend inquiet et me répugne, elle porte atteinte envers les juifs et les non-juifs, c’est une catastrophe nationale, en tant qu‘écrivain et romancier hébreu, je n‘oublierai jamais que l‘arabe est ma langue maternelle’.
L’écrivain israélien a précisé : ‘nous vivions dans un milieu arabe surpeuplé, réprimer la langue arabe est de l’ignorance comme cela s’est passé pendant l’empire ottoman, qui a annulé la langue arabe et exécutait des écrivains qui avaient le courage d’écrire dans leur langue arabe’.
Michael a souligné que la loi du nationalisme lance une bombe mortelle qui favorise la construction de communautés, de sectes distinctes sur des bases religieuses et nationales pour réaliser le rêve des colons, similaire à celui des Français en Algérie, des Britanniques en Rhodésie et des Hollandais en Afrique du Sud.
Il a affirmé que la loi du ‘nationalisme racial’ nuit également aux Juifs, une loi qui a été mise au suicide par un peuple qui a grandi et n‘a vécu que grâce aux ponts qu‘il a construits avec d‘autres peuples et cultures.
L‘écrivain israélien Sami Michael a conclu son message en disant: ‘Nous, les juifs et non-juifs, devons travailler pour abolir cette loi si nous nous soucions vraiment du sort de cet Etat’ (Israël).
F.N