Ramallah, le 26 juin 2019, WAFA- Hanan Ashrawi, membre du Comité exécutif de l’OLP, a déclaré que l‘atelier de Manama faisait partie du concept américain du "Plan de paix américain", qui traitait de la situation économique palestinienne dans un vide juridique et politique.
Lors d‘une conférence de presse tenue mercredi au siège de l‘OLP à Ramallah, Ashrawi a affirmé que ce plan venait après les mesures américaines représentées par l‘annexion illégale de Jérusalem à Israël et ses tentatives de saper la question des réfugiés et de la redéfinir, ainsi que de nuire à l‘Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés et l’annexion du Golan syrien occupé.
Elle a souligné que cette initiative "humanitaire" avait pour but de faire comprendre au monde que la question palestinienne est une question des intérêts, des fonds et des investissements sans mentionner l‘occupation et son impact dévastateur sur notre peuple, du vol de ressources, de terres et du contrôle de ses capacités.
Elle a précisé que l‘administration américaine essayait de ne pas mentionner l‘occupation et les pratiques, ajoutant que le conseiller de la Maison Blanche, Jared Kuchner, avait évité, lors de l‘ouverture de l‘atelier de Manama, de mentionner les composants d‘un État Palestinien souverain, et avait considéré que la sécurité israélienne était la base, la question des refugiés était mentionnée de manière déformée et intégrée dans des plans à mettre en œuvre dans les pays voisins.
Ashrawi a expliqué que les tentatives les plus sérieuses de normalisation et d‘intégration consistaient à tenter de créer un lien entre ce système, de contrôle, de vol et de colonisation de notre peuple, comme si cette situation devenait normale, ce qui signifie le contrôle continu et la souveraineté totale d‘Israël et l‘octroi au peuple palestinien des outils de cohabitation avec sa captivité, c‘est-à-dire une redéfinition de l‘occupation.
Elle a indiqué que c’était surtout la normalisation d’Israël dans la région et la création de relations économiques régionales avec l’environnement arabe et son intégration, pour souffler l’initiative arabe et de couper court à toute initiative.
Ashrawi a souligné que l‘erreur stratégique n‘était pas, comme le dit Kuchner, en l‘absence de participation de la Palestine à l‘atelier de Manama, mais cet atelier créait principalement une situation d‘instabilité dans la région et minait la crédibilité des États-Unis et le rôle des peuples arabes qui ont soutenu la cause palestinienne.
Le membre de l’OLP a ajouté que la position palestinienne est que cet atelier était contraire aux droits les plus élémentaires du peuple Palestinien et aux exigences de la paix: "Le problème palestinien est un problème politique et juridique, non humain et doit être fondé sur le droit international et le droit humanitaire", a-t-elle confirmé.
F.N