Nadim Alawi :
Jérusalem, le 15 novembre 2020, WAFA-
5 mois environ se sont écoulés depuis l'exécution du martyr autiste, Iyad Al Hallaq, 32 ans, près de la porte des Lions à Jérusalem occupée.
Ses avocats ont pu, lors d'une séance tenue au tribunal de Jérusalem, ce soir, dimanche, d’annuler la décision du tribunal de l'occupation israélien de protéger les policiers qui l'ont exécuté. Dans la salle du tribunal, la famille du martyr Al Hallaq, avec une grande douleur, poursuit ses efforts pour que les policiers qui ont exécuté leur fils, un autiste, soient condamnés.
«Il souffrait de troubles d'autisme et d'un développement mental lent, car sa croissance mentale, ne dépassait pas celle d’un enfant de 7 ans, il avait des problèmes d'audition, d'élocution et d'autres problèmes sensoriels», a déclaré sa famille.
Rana Al-Hallaq, la mère du martyr, a dit que depuis l'exécution de son fils Iyad, le gouvernement d'occupation n'a pris aucune mesure pour tenir les assassins responsables, mais a plutôt cherché à empêcher la publication de leurs noms et identités afin de dissimuler le crime et de déguiser son assassinat.
Elle a ajouté qu'elle avait exigé plus d'une fois d'afficher une vidéo complète de son exécution à travers des caméras installées près des lieux, de révéler l'identité des assassins et de les tenir responsables.
L'équipe de défense juridique du dossier du martyr al-Hallaq a confirmé que les policiers de l'occupation présents près de la porte des Lions dans la vieille Jérusalem, ont exécuté Iyad sans aucune culpabilité, il n'y avait aucune raison de le tuer.
L'avocat Khaled Zabarqa, a déclaré à WAFA, que le tribunal central de l'occupation de Jérusalem avait rendu une décision lors de la session d'appel, sur notre demande, d'annuler la décision du "tribunal de première instance", qui interdit la publication des noms et identités des assassins du martyr Al Hallaq.
Il a dit: Il n'est pas certain que les noms des auteurs du crime seront révélés, mais nous continuerons les démarches légales jusqu'à ce que nous les atteignions et les jugions.
À propos de l'importance de la décision, Zebaraqa a déclaré: Nous croyons toujours que le pouvoir judiciaire dissimule les criminels, et nous exigeons qu'il les divulgue et ne les protège pas, le cas du martyr Al-Hallaq a une dimension humaine car il s'agit d'une personne ayant des besoins particuliers.
Pour sa part,le directeur général de la Fondation Al-Haq, Shawan Jabareen, a déclaré que l'assassinat d'Iyad Hallaq s'inscrivait dans le cadre d'une politique et non d'un incident isolé, et qu'il était visé en tant que Palestinien, ajoutant que les soldats et la police israéliens tiraient sur les Palestiniens dans le but de tuer et non d'avertir.
Cela s'inscrit dans une pratique large, qui confirme l'existence d'une politique, en plus d'une culture et d'une politique d'impunité, qui encourage la répétition de tels crimes.
Jabareen a ajouté: Les Palestiniens n'ont pas d'autre moyen de recours que de s'adresser à la justice internationale pour poursuivre ces criminels, indiquant qu'il s'agit d’un meurtre prémédité, et que la vie de la police n'était pas en danger.
Il a ajouté que les Palestiniens et les Jérusalémites sont toujours sous les yeux du politicien israélien, de la sécurité et de la justice en tant que criminels, même lorsque la victime est une personne ayant des besoins spéciaux.
Jabareen a expliqué que dissimuler un tel crime consiste à protéger les soldats et la puissance occupante contre les poursuites au niveau international.
Al-Hallaq a été abattu par des policiers israéliens le 30 mai dernier, près de la porte des Lions, alors qu'il se rendait dans une école technique où il étudiait dans la vieille ville de Jérusalem occupée.
Son exécution a suscité de grandes réactions à différents niveaux. Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nikolai Miladinov, a appelé les autorités d'occupation à ouvrir une enquête rapide sur ce crime.
F.N