Bruxelles, le 24 février 2021, WAFA - Le député belge, membre de la commission des relations extérieures du Parlement fédéral belge, Simon Motquin a dit : « Avant-hier, l’armée est venue pour prendre les tentes données par les organisations internationales. Ça a été dur. Les enfants ont eu peur. Maintenant, ils ont froid »
Il a ajouté que depuis quelques semaines, les destructions d’infrastructures palestiniennes par l’armée israélienne se multiplient. Les villages et leurs habitants sont ciblés par ces destructions dans la vallée du Jourdain, à l’est de la Cisjordanie occupée depuis 1967.
Le village d’Humsa Al Bqai’a au Nord de la Vallée est véritablement harcelé par l’armée israélienne depuis le début du mois de février.
Le 22 février, l’armée israélienne est venue pour la 5ème fois détruire les infrastructures des populations bédouines palestiniennes; c’est à nouveau 30 tentes et abris pour animaux qui ont été détruits, endommagés ou confisqués. Les forces d’occupation israéliennes ont également confisqué des réservoirs, seule possibilité de s'approvisionner en eau pour les Palestiniens. La première opération dans ce village date de novembre dernier. L’Administration civile israélienne a procédé à une démolition méthodique du hameau. .
Le cas de ce village n’est qu’un exemple parmi le sort réservé à des dizaines d’autres villages dans la vallée du Jourdain. En 2020, les destructions, le harcèlement et les intimidations de colons se sont multipliés à un rythme jamais vu ces dernières années.
La vallée du jourdain est une région stratégique vu sa proximité avec la Jordanie mais également en raison de ses terres fertiles reconnues par la Banque mondiale comme indispensable à la viabilité d’un futur Etat palestinien (promis).
Les autorités israéliennes prétextent un danger pour les populations exposées aux tirs d'entraînement de l’armée d’occupation mais il est évident que l’étalement des zones militaires constitue une stratégie cynique de la part des autorités israéliennes pour chasser les populations autochtones et y développer les colonies de peuplement pourtant illégales selon la 4ème convention de Genève.
Ce grappillage de la vallée du Jourdain est largement dénoncé par la communauté internationale mais aussi par les ONG israéliennes telles que Kerem Navot ou encore B’tselem.
A quelques semaines de nouvelles élections en Israël, les Palestiniens sont une nouvelle fois l’otage des stratégies électorales israéliennes et voient leur espoir d’une paix juste et durable, mais aussi leur patience, s’estomper.
L’annexion annoncée par Trump et Netanyahu a bien commencé à coup de pelleteuse et d’intimidations.
"J'interrogerai la semaine prochaine la Ministre des Affaires étrangères sur cette nouvelle étape dans l'annexion de la Palestine".
A partir de quand la Belgique reconnaîtra-t-elle ce grappillage de terre en Zone C comme une annexion de facto des territoires palestiniens envahis en 1967 selon le droit international ?
L’Union européenne, dont les projets sur le territoire palestinien sont régulièrement détruits, prévoit-elle des sanctions, au minima le remboursement des biens détruits, contre ce non respect du droit international ?
Prévoyez-vous, comme le stipule l’accord du gouvernement, d’améliorer la politique de différenciation empêchant que les produits issus des colonies agricoles israéliennes, implantées illégalement dans la vallée du jourdain, ne se retrouvent plus dans nos rayons en Belgique ?
F.N