Jérusalem, le 15 mars 2021, WAFA- Un ministre de l’Autorité palestinienne a invité la communauté internationale à intervenir immédiatement et de toute urgence afin d’arrêter les opérations de déplacement des Palestiniens de leurs maisons à Cheikh Jarrah et à Silwan à Jérusalem-Est.
Fadi Hidmi, ministre des Affaires de Jérusalem a pointé à cet égard à plusieurs décisions publiées par des tribunaux israéliens d’évacuer des dizaines de Palestiniens de leurs domiciles à Cheikh Jarrah et à Silwan.
Il a dit : « De nombreuses déclarations de condamnation internationales et arabes ont été publiees dans les derniers mois contre les décisions israéliennes d’évictions des Palestiniens de leurs maisons dans lesquelles ils vivaient avant l'occupation israélienne en 1967. »
Hidmi a ajouté : « La communauté internationale est invitée à intervenir immédiatement et de toute urgence pour faire pression sur le gouvernement israélien en vue d’arrêter les opérations de déplacement à la lumière de l’insistance des institutions israéliennes juridiques et gouvernementales de bafouer les résolutions de la légitimité internationale ».
Il a indiqué que les opérations de déplacement des Palestiniens visent à mettre en œuvre les plans israéliens de colonisation, consistant à expulser les Palestiniens de leurs terres et propriétés et en les remplaçant par des colons.
Il a poursuivi que le gouvernement d’occupation et les groupes coloniaux utilisent le système juridique israélien comme outil pour faire passer les plans coloniaux.
Al-Hidmi a mis en garde contre l’augmentation des transferts forcés et du nettoyage ethnique contre les Palestiniens avec l’approche des élections israéliennes.
Il a déclaré que ce que se passe est un crime contredisant toutes les normes et les lois internationales et nécessitent une intervention urgente et immédiate de la part de la communauté internationale.
Les évacuations des Palestiniens à Cheikh Jarrah et à Silwan :
Plusieurs années après l'occupation de Jérusalem, les autorités juives ont commencé à poursuivre les habitants de Cheikh Jarrah et à exiger qu'ils quittent leurs maisons sous le prétexte de «propriété de la terre».
Au cours des dernières années, les tribunaux israéliens ont ordonné l'expulsion d'un grand nombre de familles palestiniennes de leurs maisons dans les quartiers de Sheikh Jarrah et Silwan à Jérusalem-Est, et la remise des propriétés aux organisations de colons israéliens.
Les expulsions forcées ont un grave impact physique, social, économique et émotionnel sur les familles palestiniennes concernées. En plus de priver la famille d'un logement - son principal atout et source de sécurité physique et économique - les expulsions entraînent souvent des perturbations des moyens de subsistance et une pauvreté accrue. OCHA estime que plus de 800 Palestiniens risquent d'être expulsés de force à Jérusalem-Est, en raison d'affaires portées devant les tribunaux israéliens, principalement par des groupes de colons israéliens.
C'est le résultat de l'application de la législation israélienne dans un territoire occupé, y compris des lois spécifiques qui facilitent la prise de contrôle de propriétés pour l'établissement de colonies israéliennes.
Silwan a été la cible d'activités coloniales répétées par le gouvernement israélien et les organisations de colons, en raison de son emplacement stratégique proche de la mosquée d’Al-Aqsa.
En plus de prendre en charge les bâtiments, les activités coloniales dans le quartier comprennent également des fouilles archéologiques.
En plus de Silwan, cela comprend les quartiers musulmans et chrétiens de la vieille ville, Cheikh Jarrah, At Tur (mont des Oliviers), Wadi Jooz et Ras al-Amoud. Les colons résident dans des maisons qui ont été expropriées en vertu de la loi sur la propriété des absents; sur la base d'une prétendue propriété juive ancienne; dans les bâtiments et terrains achetés à des propriétaires palestiniens; et dans des résidences construites sur mesure et financées par des organisations de colons.
L'impact de l'activité de colonisation dans les zones palestiniennes telles que Silwan comprend des restrictions sur l'espace public, la croissance résidentielle et la liberté de mouvement, ainsi qu'une augmentation des frictions et de la violence. Dans les cas les plus graves - Silwan, la vieille ville et Cheikh Jarrah - l'expropriation des colons a entraîné la perte de biens et l'expulsion de résidents palestiniens de longue date.
H.A