Jérusalem, le 2 mai 2021, WAFA - Le ministre des Affaires de Jérusalem, Fadi al-Hidmi, a appelé la communauté internationale à intervenir rapidement et à prendre des mesures immédiates pour arrêter l'expulsion par Israël des Palestiniens de leurs maisons dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est occupée.

Dans son communiqué de presse publié aujourd’hui,  il a décrit ce qui se passe à Cheikh Jarrah comme un crime qui viole toutes les lois internationales et qui nécessite une intervention urgente de la communauté internationale.

Il a souligné que les résidents palestiniens de Cheikh Jarrah font face à une campagne de nettoyage ethnique menée par le gouvernement israélien en faveur des colons israéliens. .

Il a dit que le gouvernement israélien méprise le droit international et insiste pour faciliter les projets de colonisation qui visent le nettoyage ethnique des Palestiniens pour les remplacer par des colons.

Actuellement, au moins six familles palestiniennes sur 28 à Sheikh Jarrah sont sous la menace imminente d'expulsion de leurs maisons pour faire place à une nouvelle colonie israélienne connue sous le nom de Shimon HaTsadiq. Un plan de colonie, composé de 200 logements sur 18 dunums, a déjà été soumis à la municipalité israélienne de Jérusalem.

Le tribunal de district de Jérusalem a décidé qu'au moins six familles devaient quitter leur maison à Sheikh Jarrah à partir d'aujourd'hui, bien qu'elles y vivent depuis des générations.

 Le même tribunal a décidé que sept autres familles devraient quitter leurs maisons d'ici le 1er août. Au total, 58 personnes, dont 17 enfants, devraient être déplacées de force pour faire place aux colons israéliens.

Les décisions de justice sont l'aboutissement d'une lutte de plusieurs décennies pour que ces Palestiniens restent chez eux.

En 1972, plusieurs organisations de colons juifs ont intenté une action en justice contre les familles palestiniennes vivant à Cheikh Jarrah, alléguant que la terre appartenait à l'origine à des juifs. Ces groupes, principalement financés par des donateurs américains, ont mené une bataille acharnée qui a entraîné le déplacement de 43 Palestiniens en 2002, ainsi que des familles Hanoun et Ghawi en 2008 et la famille Shamasneh en 2017.

H.A