Naplouse, le 4 novembre 2021, WAFA- Un bulldozer d’occupation israélien a démoli aujourd’hui à l’aube une mosquée dans la localité de Douma au sud de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon une source locale.
Ghassan Daghlas qui surveille les activités de colonisation au nord de la Cisjordanie, a dit à WAFA que les forces d’occupation, accompagnées par un bulldozer, avaient pris d’assaut la localité susmentionnée et ont détruit une mosquée construite depuis deux ans.
Il a ajouté que les forces d’occupation ont rasé une terre agricole dans le côté sud de la localité.
Pendant ce temps, le ministère des Dotations et des Affaires religieuses a qualifié la démolition de la mosquée d'acte clair d'agression contre les lieux saints musulmans et d'acte de provocation contre les sentiments musulmans.
Il convient de noter que les forces d'occupation ciblent en permanence la zone et ont délivré plusieurs avis de démolition des structures au motif qu'ils sont situés dans des zones classées "C".
Israël démolit des maisons et des structures palestiniennes presque quotidiennement comme moyen de parvenir à un « contrôle démographique » des territoires occupés.
La construction palestinienne dans les zones « C » :
En vertu des accords d'Oslo signés dans les années 1990 par Israéliens et Palestiniens, la Cisjordanie est divisée en trois secteurs. La zone A est sous contrôle exclusif palestinien, la zone B sous administration palestinienne et contrôle sécuritaire israélien et donc la zone C, sous contrôle sécuritaire et administratif exclusif d’Israël.
Selon les accords d’Oslo, cette fragmentation du territoire palestinien, qui place 60 % du territoire occupé et la seule bande de terre continue en zone C, devait initialement rester temporaire, le temps que de nouveaux accords débouchent sur la création d’un État palestinien au côté d’Israël. En vain.
L’occupation tente d’étouffer la vie des habitants des zones « C » par des mesures arbitraires dont la démolition de leurs habitations, le ravage de leurs terres agricoles et pastorales, la démolition des puits et des réseaux d’eau.
Israël refuse de permettre toute construction palestinienne dans la zone C, forçant les citoyens à construire sans obtenir des permis rarement accordés pour fournir des abris à leurs familles.
D‘autre part, Israël donne facilement aux quelque 550 000 colons juifs des permis de construire et leur fournit des routes, de l‘électricité, de l‘eau et des systèmes d‘égouts qui restent inaccessibles à de nombreux Palestiniens voisins.
La politique israélienne dans la zone C crée un "environnement hautement coercitif qui oblige les Palestiniens à partir. Une politique jugée systématique et générale, qui empêche la population palestinienne de se développer, d’accéder aux ressources en eau, aux pâturages, aux terres agricoles et même aux services de base.
Toutes ces politiques, qui ont été menées depuis des années, qu’il s’agisse des transferts de Palestiniens, des constructions de colonies, des classements de terrains en zone militaire, avaient pour but de prendre un maximum de terres avec un minimum de Palestiniens.
H.A