La Haye, le 27 avril 2022, WAFA- Le syndicat des journalistes palestiniens, La Fédération internationale des journalistes et le Centre international pour la justice pour les Palestiniens « ICIP, ont porté une affaire devant la cour pénale internationale contre le ciblage israélien des journalistes palestiniens.
Des requêtes juridiques, ont été soumises à la cour, accusant Israël de cibler les journalistes palestiniens travaillant en Palestine et ne pas enquêter convenablement, la mort de deux journalistes, ce qui constitue un crime de guerre.
Cette affaire a été rédigée en collaboration avec des avocats des droits de l'Homme, de ‘Bindmans’ et de ‘Dottie Street Chambers’, présentant une requête officielle auprès de la Cour pénale internationale au début d'avril 2022.
Le bureau du procureur général de la Cour pénale internationale pour les Territoires palestiniens a officiellement annoncé lundi, la réception de la requête au sujet des crimes commis contre des journalistes par les forces d’occupation israéliennes, ce qui pourrait conduire à une enquête officielle et à un procès, selon un communiqué de la Fédération internationale de journalistes.
Les plaintes portées à la Cour Pénale internationale expliquaient en détail le ciblage délibéré contre les quatre journalistes : Ahmed Abou Hussein, Weser Murtajy, Muath Amarna et Nidal Ishtayeh, qui avaient été tués ou blessés par l’armée d’occupation israélienne lorsqu’ils documentaient des marches pacifiques, et tous portaient l'inscription de presse.
La fédération internationale des journalistes a condamné constamment, le ciblage délibéré des journalistes et des établissements des medias par l’occupation israélienne, notant que 46 journalistes ont été tués par balles de l’occupation depuis 2000 et aucune sanction n’a été prise.
La Commission des journalistes et l’Union internationale des journalistes avaient déposé en décembre 2020, des requêtes auprès des rapporteurs spéciaux de l’ONU, précisant que le ciblage des journalistes travaillant en Palestine et la non-enquête sur le meurtre des journalistes, violent ainsi le droit à la vie et la liberté d’expression, et constituent des violations du droit international humanitaire et des crimes de guerre.
La requête déposée auprès des rapporteurs spéciaux de l’ONU a également donné des détails sur les discriminations, les violations de la liberté de circulation et les restrictions à l’acceptation de la carte de presse, subies par les journalistes palestiniens.
Avec la poursuite de l’impunité, le ciblage s'est poursuivi en mai 2021, Israël a bombardé des établissements des médias dans la bande de Gaza et au moins deux journalistes ont été tués et 100 autres ont été blessés dans des incidents distincts.
Le communiqué a indiqué : ‘Le 5 février 2021, la Chambre de première instance de la Cour pénale internationale a accepté d'examiner la situation à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et nous sommes convaincus que la Cour pénale internationale ouvrira une enquête contre les auteurs des crimes accusés’.
N.S