Jérusalem, le 6 mai 2022, WAFA- La Coordonnatrice résidente et humanitaire des Nations Unies dans le territoire palestinien occupé, Lynn Hastings a appelé hier Israël pour qu'il cesse les démolitions et les expulsions dans le territoire palestinien occupé.
Dans un communiqué de presse publié hier, Hastings a dit: « Le 4 mai 2022, la Cour suprême israélienne a rejeté les requêtes contre les ordonnances d'expulsion des habitants de Masafer Yatta en Cisjordanie occupée. La décision affecte plus d'un millier de Palestiniens dont 500 enfants en Cisjordanie occupée et permet l'expulsion des résidents. Tous les recours juridiques internes ayant été épuisés, la communauté est désormais sans protection et menacée de déplacement imminent. »
Elle a ajouté: « Toute expulsion entraînant un déplacement pourrait équivaloir à un transfert forcé, contraire aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et au droit international. Je réitère les appels du Secrétaire général des Nations Unies à Israël pour qu'il cesse les démolitions et les expulsions dans le territoire palestinien occupé, conformément à ses obligations en vertu du droit international. »
Mercredi, le plus haut tribunal israélien a donné à l'armée le feu vert pour expulser de force les habitants des communautés de Masafer Yatta dans le gouvernorat d'Hébron, au sud de la Cisjordanie.
La Haute Cour d'Israël s'est prononcée en faveur du déplacement forcé de quelque 1 300 Palestiniens vivant dans douze villages ou hameaux de la région de Masafer Yatta, qui dépend fortement de l'élevage comme principale source de subsistance, marquant l'une des plus importantes expulsions effectuées par l’État d’ Israël au cours des dernières décennies.
Le tribunal a publié la décision mercredi dans la nuit, juste avant le soi-disant « Jour de l'Indépendance » d'Israël, le « Jour de l'Indépendance" d'Israël », qui a vu le nettoyage ethnique de 750 000 à un million de Palestiniens autochtones il y a 74 ans et les a transformés en réfugiés pour établir un État à majorité juive de Palestine, annulant la pétition soumise par les familles de Masafer Yatta contre un ordre militaire de 1981 désignant la zone de tir 918.
La décision du tribunal conduit effectivement à la confiscation de plus de 35 000 dunams de terres, où des communautés agricoles vivent depuis des générations, afin de consolider la construction de colonies coloniales dans la région.
Située dans la zone C de la Cisjordanie, sous contrôle administratif et militaire israélien total, la zone a été soumise à des violations israéliennes répétées par des colons et des soldats ciblant leur principale source de vie : le bétail. Il a été désigné comme zone militaire israélienne fermée pour l'entraînement depuis les années 1980 et, par conséquent, appelé zone de tir 918. Les violations israéliennes contre la zone comprennent la démolition de granges pour animaux, de maisons et de structures résidentielles. La délivrance de permis de construire par Israël aux Palestiniens locaux dans la région est inexistante.
H.A