Gaza, le 5 juillet 2022, WAFA - Des vedettes de la marine de l'occupation israélienne ont ouvert le feu, ce mardi soir, sur des bateaux de pêcheurs dans le sud de la bande de Gaza.

Notre correspondant a rapporté que les vedettes stationnées en mer, au large de Khan Younes et de Rafah dans le sud de la bande de Gaza, ont tiré avec des mitrailleuses lourdes sur les bateaux de pêcheurs opérant en mer, les forçant à partir.

L'un des pêcheurs a déclaré à l’Agence de presse WAFA que les tirs de feux sur les bateaux des pêcheurs qui les visent directement, ont lieu après le coucher du soleil, car c'est le moment le plus approprié pour la pêche, et donc l'occupation vise à priver les pêcheurs de leur source de vie et leur gagne-pain.

Il convient de noter que la marine israélienne a augmenté ces derniers jours la fréquence de ses attaques contre les pêcheurs au large de Khan Younes et de Rafah.

Un grand nombre de Gazaouis dépendent de la pêche pour leur vie quotidienne à la lumière du blocus strict imposé depuis 15 ans par Israël sur la bande de Gaza.

Environ 4 000 pêcheurs à Gaza, qui s'occupent de 24 000 familles, subissent régulièrement des attaques et des harcèlements des forces navales israéliennes, ce qui affecte négativement la saison de pêche qui a diminué en raison de l'intimidation continue des pêcheurs par Israël et l'épidémie du coronavirus.

La marine israélienne utilise généralement des mitrailleuses lourdes, des obus et des canons à eau pour harceler les bateaux de pêche palestiniens et leurs équipages. Ils ont également limité l'accès des Palestiniens aux eaux territoriales de Gaza, les limitant à la pêche à seulement trois milles au large.

Malgré les accords signés entre les Palestiniens et Israël, qui autorisent les pêcheurs à parcourir 12 milles marins à l'intérieur de la mer Méditerranée, la marine israélienne cible néanmoins les pêcheurs de Gaza presque quotidiennement et ne leur permet pas d'aller plus loin que six milles marins dans le sud et seulement trois dans le nord, ce qui, selon les pêcheurs, n'est pas suffisant pour attraper du poisson.

F.N