Ramallah, le 2 novembre 2022, WAFA- Un Palestinien de 33 ans, détenu par Israël, poursuit pour la 16ème journée consécutive, sa grève ouverte de la faim, en protestation contre son isolement et sa privation de la cantine.
Le détenu, Sabaa Munir al-Titi, 33 ans, du camp de réfugiés de Balata à Naplouse, arrêté depuis le 10 avril dernier et condamné à six mois de détention administrative. Trois avant la fin de sa peine, sa condamnation a été renouvelée pour six mois supplémentaires, et a été isolé à la prison de Raymond pendant plus d'un mois.
Al-Titi souffre de vertiges, de douleurs articulaires, de maux de tête et d'une perte de poids.
Il convient de mentionner que le prisonnier Al-Titi est le frère de la prisonnière Aseel Al-Titi, qui a été arrêtée par les forces d'occupation le 2 octobre, alors qu'elle rendait visite à son frère à la prison de Raymond, pour avoir prétendument tenté de poignarder un gardien.
Israël est le seul pays au monde qui légalise les violations des droits de l’homme du prisonnier. La loi de l’administration pénitentiaire israélienne de 1971 prévoit la possibilité d’isoler le prisonnier sous des prétextes de sécurité ; la politique d’isolement est devenue un moyen légitime pour le directeur de la prison et ses officiers, sachant que cette loi a été modifiée en 2006 et les critères de détention d’un prisonnier à l’isolement et les pouvoirs de ceux autorisés à imposer la peine d’isolement à des prisonniers, ont été élargies.
La politique d’isolement est une violation flagrante des Conventions de Genève, de la loi internationale et humanitaire et de ses dispositions, enfreignant également les résolutions des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui stipulent que les prisonniers doivent être traités avec humanité et leur dignité doit être respectée ; l’interdiction de priver le prisonnier détenu de contacter avec le monde extérieur, surtout, sa famille ou ses avocats pendant plus de quelques jours, sont illégales.
R.N