Ramallah, le 4 novembre 2022, WAFA- Le prisonnier palestinien Sabaa at-Titi a entamé une grève de la faim pendant 18 jours consécutifs pour protester contre son isolement cellulaire par les autorités d'occupation israéliennes, selon la Commission des affaires des détenus.
Hassan Abed Rabbo, un porte-parole de la Commission, a déclaré qu'en plus de son isolement cellulaire dans la prison israélienne de Raymond pendant plus d'un mois, at-Titi s'est également vu refuser les visites familiales.
Il a dit qu'at-Titi souffrait de vertiges, de douleurs articulaires, de maux de tête et d'une perte de poids à la suite de la grève de la faim.
At-Titi est dans les prisons israéliennes depuis plus de 7 mois. Il a d'abord été condamné à six mois de prison sans inculpation ni procès dans le cadre de la soi-disant détention administrative d'Israël. Sa détention a été renouvelée pour six mois supplémentaires sans inculpation ni procès le mois dernier.
Il est le frère de la prisonnière Aseel Al-Titi, qui a été arrêtée par les forces d'occupation le 2 octobre alors qu'elle rendait visite à son frère à la prison de Raymond.
La politique israélienne d’isolement :
Israël est le seul pays au monde qui légalise les violations des droits de l’homme du prisonnier. La loi de l’administration pénitentiaire israélienne de 1971 prévoit la possibilité d’isoler le prisonnier sous des prétextes de sécurité ; la politique d’isolement est devenue un moyen légitime pour le directeur de la prison et ses officiers, sachant que cette loi a été modifiée en 2006 et les critères de détention d’un prisonnier à l’isolement et les pouvoirs de ceux autorisés à imposer la peine d’isolement à des prisonniers, ont été élargies.
La politique d’isolement est une violation flagrante des Conventions de Genève, de la loi internationale et humanitaire et de ses dispositions, enfreignant également les résolutions des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui stipulent que les prisonniers doivent être traités avec humanité et leur dignité doit être respectée ; l’interdiction de priver le prisonnier détenu de contacter avec le monde extérieur, surtout, sa famille ou ses avocats pendant plus de quelques jours, sont illégales.
H.A