Naplouse, le 26 décembre 2022, WAFA-
Par Jameel Dababat
Sanad Hamad, sa femme et ses trois filles ont été les victimes sur les routes de la mort… mais ce n’est par la dernière histoire.
Vendredi soir, Sanad et sa famille sont partis dans une évasion dans la nature dans son village d’Osarin près de Naplouse, quand les colons israéliens les ont surpris et ont lancé une grosse pierre contre leur voiture.
« Ma fille, Rawan d’un an et demi, qui a été blessée par des éclats de vitres, n’a pas pris conscience de ce qui lui arrive et souffre toujours d’insomnie et jusqu’à présent, elle sursaute dans son sommeil », a dit son père Hamad.
Avant l’incident de Rawan, de nombreuses victimes ont également leurs sanglantes histoires et personnes ne sait quand et où se produira le prochain accident.
Les colons israéliens n’utilisent pas uniquement les pierres dans leurs attaques mais aussi des armes et parfois les incendies comme cela s’est produit avec la famille Dawabsheh qui a été brûlée vive dans le village de Douma à Naplouse en 2015.
Le père Sanad raconte que ses trois filles, Latifa, Rawan et Shireen, un bebe de 20 jours, étaient sur le siège arrière du véhicule quand il a été ciblé par la grosse pierre qui s’est fracassée en morceaux, brisant les vitres de la voiture.
Dans le passé, plusieurs routes au sud de Naplouse ont témoigné les mêmes scenarios dans les attaques des colons qui effectuent souvent des embuscades dans la nuit et en lançant des pierres sur les véhicules des Palestiniens.
En 2018, des colons israéliens ont jeté une grosse pierre sur une voiture palestinienne, causant la mort de la femme, Aicha Al-Rabi de 45 ans, qui était accompagnée de son mari, Yacoub Al-Rabi alors qu’ils retournaient à leur maison dans le village de Bedia près de Salfit, suite à la visite de leur fille à Hébron.
Ces agressions meurtrières se répètent sur plusieurs routes et même la dernière attaque où la petite Rawan a été blessée, les Palestiniens ne trouvent aucune issue de se déplacer et de se protéger des attaques surprises qui entrainent souvent des victimes.
Des déclarations d'experts internationaux ont récemment montré que l'utilisation du terme « violence des colons » s'est considérablement répandue, et en fait, cela se voit à travers des émissions en direct sur les réseaux sociaux, mais les responsables officiels palestiniens ont confirmé que la condamnation ne suffit pas pour arrêter ces attaques.
Les villageois, qui subissent des agressions similaires au quotidien, refusent de minimiser en qualifiant les agressions de « violence », et disent qu'il s'agit d'événements sanglants qui ne sont rien que des meurtres clairs.
Quant à Sanad, il n'avait pas été témoin d'attaques similaires auparavant, et d'autres habitants du village aussi, mais d'autres villages voisins seraient exposés à des attaques similaires.
Les pierres sont souvent lancées directement sur les vitres des véhicules et atteignent les passagers, et dans les deux cas précédents, les blessures directes étaient à la tête.
La famille Rawan a déclaré qu'une courte distance empêchait la pierre de frapper directement la petite fille.
Les attaques de colons ont augmenté récemment et il y a des indications sur le terrain que le succès de l'extrême droite juive lors des récentes élections leur donnera plus de liberté pour cibler les citoyens palestiniens et leurs villages.
Dans la pratique, les colons contrôlent le réseau routier qui relie les villes et villages au sud de Naplouse. Au cours des deux derniers mois, ces routes ont été tout simplement fermées aux Palestiniens, comme cela s'est produit dans les villes de Huwwara et Beita.
H.A/ F.N