Tel Aviv, le 17 juillet 2023, WAFA - Le soi-disant "Comité ministériel israélien de législation" a approuvé un projet de loi visant à interdire l'activité politique des étudiants palestiniens dans les universités israéliennes, sous prétexte de soutenir des "organisations terroristes".
Le projet de loi a été présenté par le député Limor Son Har-Milk qui stipule "la fermeture d'une cellule étudiante (organisation étudiante dans les couloirs de l'université) qui exprime son soutien à un acte ou une activité "terroriste ou à une organisation terroriste, d'une institution universitaire concernée".
La loi propose « de mettre fin à l'incitation dans le milieu universitaire, et de confirmer que le soutien à la lutte armée contre l'État d'Israël ou un acte terroriste ou une organisation terroriste ne peut être exprimée, et que le drapeau d'un État ennemi, d'une organisation terroriste, ou l'Autorité palestinienne ne peut être élevé au-dessus des bâtiments d'un établissement d'enseignement supérieur ».
Selon la proposition, "la violation de ces interdictions entraînera la suspension de l'étudiant par l'établissement, pour une période d'au moins 30 jours, et l'étudiant qui commet à nouveau une telle violation sera définitivement retiré des études dans cet établissement, et se verra refuser le droit de reconnaître un diplôme délivré en Israël ou à l'étranger ».
Le conseiller judiciaire du gouvernement israélien, Gali Bharav Mayara, s'est opposé au projet de loi qui permet à un étudiant d'être expulsé de l'université et de ne même pas obtenir un diplôme universitaire pour avoir hissé le drapeau palestinien ou exprimé son soutien à une activité contre l'occupation israélienne.
Mayara a ajouté : "Le projet de loi actuel comprend des mesures qui affecteraient la liberté d'expression et de protestation, ainsi que la liberté de travail".
Le Comité des présidents d'université avait envoyé une lettre au Conseil de l'enseignement supérieur, en mai dernier, déclarant que le projet de loi constituait "une étape très féroce et dangereuse, visant la liberté d'expression et la liberté académique".
R.N