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Accueil Rapports et Enquêtes 31/July/2023 10:38 AM

La vie volée des enfants palestiniens

La vie volée des enfants palestiniens

Par Fatima Nasser

Ramallah, le 31 juillet 2023, WAFA-

 L’enfant en Palestine n’est pas épargné des crimes du régime israélien de l’apartheid. Il est nulle part en sécurité : à la maison, à l’école, dans la rue et même dans la voiture avec ses parents.

Méprisant toutes les Conventions internationales sur la protection des Enfants, Israël ne s’engage pas à appliquer et à respecter les normes et les principes internationaux, puisqu’il est en permanence encouragé par le silence honteux de la communauté internationale qui ne réagit que par des « inquiétudes et préoccupations ».

La politique du régime israélien de l’apartheid est de permettre aux soldats de son armée à tirer volontairement sur tout ce qui est palestinien : Enfants, femmes, vieillards, adolescents, malades et handicapés.

« Les meurtres illégaux d'enfants palestiniens sont devenus la norme alors que les forces israéliennes sont de plus en plus habilitées à utiliser la force létale intentionnelle dans des situations qui ne sont pas justifiées, ce qui représente un crime de guerre sans conséquence ».

Crime de guerre, est l’assassinat israélien des enfants palestiniens, comme des dizaines d’organisation des droits de l’homme et des enfants l’ont exprimé.

« L'impunité systémique favorise un environnement où les enfants palestiniens sont ciblés par les forces d’occupation israéliennes qui ne connaissent pas de limites et tirent pour tuer dans des situations non justifiées par le droit international », a indiqué le mouvement de Défense des Enfants International - Palestine (DCIP).

Selon les récents statistiques : 13 enfants palestiniens ont été tués par l’armée d’occupation israélienne en 2023, selon la documentation recueillie par DCIP : 12 enfants palestiniens en Cisjordanie occupée, et un enfant palestinien de 10 ans à Gaza, qui a succombé à des blessures à la tête qu'il a subies lors de l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza en août 2022.

La force létale intentionnelle, en vertu du droit international, n'est justifiée que dans des circonstances où il existe une menace directe pour la vie ou des blessures graves. Cependant, les enquêtes et les preuves recueillies par le DCIP suggèrent régulièrement que les forces israéliennes utilisent une force létale contre des enfants palestiniens dans des circonstances pouvant s'apparenter à des exécutions extrajudiciaires ou délibérées.

« Il n’y a pas d’espace sûr pour les enfants palestiniens vivant sous l’occupation israélienne. Ils peuvent être tués à tout moment, en toute impunité, personne ne demande de comptes aux assassins. » Ayed Abu Eqtaish, directeur de DCIP.

Depuis 2000, 2 198 enfants palestiniens ont été tués par balles de l’armée et des colons israéliens dans le territoire palestinien occupé, selon la documentation du DCIP.

Voici un exemple d’un Palestinien de 2 ans blessé par balle à la tête par des soldats israéliens et qui est décédé des suites de ses blessures.

Mohammed Tamimi et son père Haytham Tamimi avaient été touchés en juin dernier par des tirs de soldats israéliens près de Ramallah, en Cisjordanie occupée. L’enfant et son père se trouvaient à l’intérieur de leur voiture garée devant chez eux dans le village de Nabi Saleh lorsqu’ils ont été pris pour cible, selon des témoins oculaires.

Le père Haytham a reçu une balle dans la poitrine et a été transporté dans un hôpital de Ramallah tandis que son fils, Mohammed a été grièvement blessé à la tête et évacué vers un hôpital israélien, où il est resté sous assistance respiratoire jusqu’à ce qu’il soit déclaré mort quelques jours plus tard.

Tant que la communauté internationale ne demande pas des comptes à l’occupation pour ses crimes contre les enfants palestiniens, cette occupation continuera ses violations de la loi et son ciblage des enfants.

La Palestine fait face à un regain de violence de la part des forces d’occupation israéliennes. L’ONU a déclaré l’année 2022 comme la plus violente depuis la fin de la seconde intifada en 2005.

F.N

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