Jénine, le 4 septembre 2023, WAFA - Les autorités d'occupation israéliennes ont démoli ce matin, une maison en construction dans le village de Tura, à l'ouest de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée.
Tariq Qabha, chef du conseil du village de Tora, a déclaré à l’Agence de presse WAFA, que les autorités d'occupation ont démoli la maison de 120 mètres carrés du citoyen Ahmed Muhammad Khader Qabha, qui était en construction, sous prétexte de ne pas avoir de permis.
Il a souligné que le propriétaire de la maison avait déjà fait appel du processus de démolition et n'avait pas reçu de décision de démolition du tribunal d'occupation.
Il convient de noter que les autorités d'occupation ont notifié 13 maisons du village en vue de leur démolition, sous prétexte de ne pas avoir de permis.
La démolition de centaines de maisons palestiniennes chaque année est, avec la spoliation des biens, une politique d’occupation aussi ancienne que la création d’Israël. Pour les Palestiniens, dont le droit à un logement décent n’est jamais assuré, la maison continue d’être, depuis la Nakba, le symbole même de leur dépossession.
Les autorités israéliennes de l’occupation poursuivent leurs répressions contre les Palestiniens dont la démolition de leurs maisons, l’expulsion de leurs résidences pour diverses périodes, l’imposition d‘amendes très exhaustives et d’autres, toutes ces mesures visent à obliger le citoyen Palestinien de quitter sa région.
La politique de destruction des maisons des habitants vivant sous occupation, est illégale, et cela au regard de la quatrième convention de Genève qui stipule dans son article 53 qu‘il est interdit à la Puissance occupante de détruire des biens mobiliers ou immobiliers, appartenant individuellement ou collectivement à des personnes privées, à l‘Etat ou à des collectivités publiques, à des organisations sociales ou coopératives
La politique israélienne largement pratiquée de démolitions de maisons et de destruction d'autres biens vise des familles entières. De telles démolitions sont considérées comme des punitions collectives illégales et constituent une violation du droit international des droits humains.
Cette politique a été largement condamnée par les groupes de défense des droits de l‘homme comme « une punition collective » et « un crime de guerre et un crime contre l‘humanité ».
F.N