Paris, le 8 novembre 2023, WAFA- Mercredi, le Conseil d'État, la plus haute instance judiciaire administrative de France, a donné le feu vert pour expulser l’activiste palestinienne Maryam Abu Daqah, annulant ainsi la décision du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu l'ordre d'expulsion du ministère de l'Intérieur.
Le Conseil d'État a indiqué dans son explication de la décision que "le ministre de l'Intérieur a le droit de confirmer que le juge du tribunal administratif de Paris a commis une erreur en suspendant l'expulsion" du militant du Front populaire pour la Libération de la Palestine, une organisation de gauche classée par Israël et l’Union européenne comme « terroriste ».
Le Conseil a affirmé qu’aucun ‘dommage matériel à l'ordre public n'a été constaté’ lors d’activités publiques menées par Abu Daqah, ayant 72 ans, sur le territoire français.
Cependant, il a noté qu'Abu Daqah n'est pas seulement un membre du Front populaire pour la libération de la Palestine, mais qu'elle est (une dirigeante du mouvement).
Le Conseil a estimé que "la présence sur le territoire français, dans le but d'exprimer une opinion sur le conflit israélo-palestinien, d'un dirigeant d'une organisation qui a adopté des attaques contre des civils israéliens, pourrait provoquer de graves troubles à l'ordre public".
En outre, le Conseil a estimé qu'aucun lien ne reliait Abu Daqah à la France "qui l'a rejointe en septembre dernier et dont elle ne maîtrise pas la langue", soulignant que "son expulsion ne peut être considérée comme une atteinte dangereuse et illégale à sa liberté de mouvement ou, en aucun cas, à sa liberté d'expression".
N.S